jeudi 17 avril 2008

J'ai menti

J'ai dit que j'étais revenue, mais en fait j'ai menti, j'y arrive pas, là.

Surtout que depuis 2 jours je fais tous les tests médicaux de la terre pour Erf Rance, et des fois c'est des tests mignons genre "Lisez les petites lettres s'il vous plait" et moi je lis les petites lettres, "très bien merci c'est fini. 12/10 aux deux yeux, bravo mademoiselle."
Voilà, CA c'est un test mignon. Et même que j'étais toute fière en sortant (douze sur diiiiix comment je suis trop forte didonc, je savais même pas que c'était possible).

Mais des fois c'est des tests pas mignons du tout, genre moi toute nue à qui on met de l'eau partout (ah ! c'est froid) et cling, des énormes pinces aux chevilles et aux poignets et un énorme truc autour du corps (qui écrase les seins, même si y'en a pas beaucoup) avec des capteurs en métal et des fils de partout, un peu plus je me serais crue sur la chaise électrique. Et relié à une machine avec laquelle ils font joujou à faire accélérer mon coeur tout seul... Ben je peux dire que c'est pas rassurant de voir des gens tourner des boutons au fond de la pièce et de sentir son coeur qui accélère d'un coup. Ca fait le même effet que quand d'un coup je vois arriver mon amoureux. Sauf que là, pas d'amoureux. Que des blouses blanches et des fils partout.

Et pour continuer dans le genre test-pas-mignon, un grand classique : la prise de sang. Déjà c'est pas la joie, mais au moment où le tube il est bien tout rempli de MON sang et que ouf c'est fini, en fait nan nan, elle débouche le flacon de l'aiguille, et en remet un vide. Argl, bon ok, 2e flacon, vas-y cocotte. Sauf que quand il est fini, cocotte débouche le 2e et en met un 3e. (Argl bis, bon ok, jamais 2 sans 3, mais argl, quand même)....
Bref.

5 FLACONS qu'elle a pris.

Oué.

Que déjà que je m'étais levée à 5h du mat et que j'avais rien mangé, je vous raconte pas comment ça vous diminue la vivacité d'une petite olive tout ça.
Je suis sortie complètement dans les vapes en m'appliquant à marcher normalement, quand cocotte m'a rattrapée pour me mettre dans les bras toutes mes affaires que j'avais oubliées...
(merci cocotte)

Et aujourd'hui, après encore un petit tour de médecins divers et variés (moyenne : 8 dans la journée) brief sur le palu et vaccin contre la fièvre jaune.

Vous l'avez compris, les piqûres et moi ça fait 2, mais là je m'étais courageusement préparée, j'avais choisi mon bras (gauche, parce que le droit il a encore le souvenir des 5 flacons hein), j'avais remonté ma manche au-dessus du coude et j'attendais patiemment (sans regarder) que le médecin ait fini de préparer ses trucs.
Il finit. Se retourne, me remonte la manche plus haut d'un coup, et en même temps qu'il me dit "prête ?" me plante l'aiguille, CHTAKKK dans l'épaule.
Je pense "AAAAÏÏÏÏÏÏÏEEUUUUHHH"
Il sourit et dit "oui c'est un peu traître [SANS BLAGUE !!!] mais ça passe mieux comme ça."

Depuis, mon bras gauche a la consistance (et l'utilité) d'un sac de sable qu'on m'aurait attaché au corps.
Et quand on sait que le droit essaye péniblement de récupérer des 5 flacons qu'on lui a pompé hier, moi je demande :

Qui qui va porter mes sacs de courses ??

Déjà rien que pour me laver les dents ce soir, c'était épuisant... J'ai fait un compromis : j'ai utilisé 10 secondes chaque bras par alternance.
Résultat j'avais du dentifrice plein le nez à la fin de l'opération, et j'ai ainsi pu confirmer que je n'étais pas ambidextre.