jeudi 31 janvier 2008

souris de laboratoire

Aight, guys.

La pause est finie ! (C'est bon ? Tout le monde a finit son Kit Kat ? Toi dans le fond tu te dépèches s'il te plait, tout le monde t'attend. Non, Kevin, tu n'écrases pas la dernière barre dans les cheveux de ta camarade, ça n'est pas gentil !)

Alors, ce soirrr : LA SUITE ! (De ça, qui est elle-même la suite de ça, eh attend, faut suivre hein, j'ai des lecteurs EXIGEANTS moi ça rigole pas)
:)

L'épreuve de groupe.
(c'est le titre)

Où l'on nous met dans une salle autour d'une table,
où le jury s'installe en rang devant nous,
où l'on nous donne chacun un dossier,
et où l'on nous dit "vous ne parlez pas, vous avez 6 minutes."

Là : feuillette, feuillette, le dossier, lit en diagonale (pinaise, plus que 3minutes 30 !), prend des notes pour faire genre, regarde en coin pour voir comment ils font les autres, ah eux aussi ils te regardent en coin pour voir comment toi tu fais, ouh la, ça fait déjà 5 minutes 40 secondes, vite, ferme le dossier, on va faire croire que t'as tout lu dans le temps. Lève la tête. Souris.

"Les 6 minutes sont écoulées. Vous avez maintenant 27 minutes."

Là : quelques secondes de silence, tout de même... Peut-être qu'elle n'a pas finit sa phrase ? Peut-être qu'elle prend une grande respiration avant de continuer et de nous dire ce qu'on doit faire ?


Ah non.

Coups de yeux incertains entre les candidats, il faudrait peut-être que quelqu'un parle, vous en pensez quoi ? Refeuillette refeuillette, aaaaah en fait c'était écrit là-dedans, ok, la dernière page qu'on n'avait pas eu le temps de lire.

Quelqu'un pose une question, quelqu'un répond, et c'est parti pour la "réunion de travail" et "l'organisation commune du projet", hyper naturel et tout, comme s'il n'y avait pas tout un jury qui nous observe en prenant des notes et en se faisant lire les trucs qu'ils écrivent, comme si on n'avait pas l'impression d'être des souris de laboratoire en pleine expérience comportementale, non non.

Et d'ailleurs, maintenant que j'y pense, c'est à peu près exactement ça : une expérience comportementale. Ils s'en tamponnent royal du projet, et d'ailleurs c'est pas un projet c'est une ENIGME leur truc, dans le plus pur style "trouvez la solution gniark gniark gniark".
J'essplique.
En gros, chacun avait un groupe de touriste, et il fallait organiser un circuit d'une journée qui satisfasse tout le monde. Au Costa Rica.
Jusque là tout va bien.
Mais attendez.
Moi j'avais 20 scientifiques internationaux entre 30 et 50 ans qui voulaient voir que des parcs naturels. Une autre elle avait 8 couples en lune de miel qui voulaient faire un dîner aux chandelles. Un autre il avait des jeunes qui voulaient faire du shopping dans la capitale. Un autre elle avait des familles qui voulaient des jeux pour les enfants. Un autre un groupe d'Italiens qui, eux, ne voulaient rien faire, etc.
Là, vous entrevoyez que tout va déjà moins bien.

Et par-dessus tout ça, eux qu'est-ce qu'ils font ? Pendant qu'on est sagement (toujours de manière très naturelle n'est-ce pas) en train d'organiser tout ça, ils nous tendent des feuilles en disant "un fax vient d'arriver" (et nous on prenait les feuilles et on disait "oh ! un fax vient d'arriver !" huhu) pour dire que le nord du pays est subitement en proie à une guérilla et que donc interdiction de passer par là. Comme par hasarrrrrrd juste au moment où tout le monde s'était mystérieusement mis d'accord pour passer par le nord. Ou alors un rapport météo pour dire qu'une tempête est prévue pour le lendemain matin, qui nous ruine notre sortie au parc naturel, alors qu'on venait juuuste de réussir à convaincre les touristes Italiens de se bouger le c*l pour y aller. On a même eu un fax pour dire qu'un de nos clients était en état d'ébriété dans le hall de l'hôtel.

Eh.
On dirait pas comme ça, mais faut avoir de l'humour pour être recruteur hein.

Bref, ils s'en tamponnent du projet, disais-je, l'important c'est comment on ESSAYE de le résoudre. Oué c'est hyper spikologiques les entretiens à ErfRance.

Tout ça en 27 minutes.
Et quand on a eu fini de pas réussir, hop, back into ze salle-d'attente-terminal-d'embarquement pour 1h de poireautage et papotage. La différence, c'est que là, y'avait matière à papotage (Han ! et le chauffeur costa-ricain du bus, on avait oublié de le compter dans la liste pour le resto ! mince, ça fait mal vu d'oublier le chauffeur du  bus, nan ? t'en penses quoi ?)

Et à la fin du poireautage : "tididim gling gling !" (je le fais bien la p'tite musique d'aéroport, hein ?) paf, la liste des JARTÉS toujours.

Et le problème, c'est que là...

[Suite et fin demain poil-aux-mains]

mardi 29 janvier 2008

Pause Kit Kat

Pause Kit Kat, exactement.

L'heure est grave. 
Il y en a, MEME PAS ils me croivent ! Et après, même, ils me parlent de lapins, et que moi j'ai rien compris, et que d'abord les lapins c'est tout doux et trop mignon et même, le lapin aux olives, c'est trop bon, alors hein !

Bon.
Néanmoins.
Ma vie s'est un tout petit peu emmêlée dernièrement, je l'avoue.

Alors à l'attention de mes lecteurs sceptiques ("lecteurs", oui, au masculin, oui, j'espère qu'il y en a qui se sentent visés hum hum), récapépétage de la situation petite-olivistique :

- Je bosse chez Falimarion mais c'est un staaaaage. De 2 mois seulement, après hop : back to the fac. Après les partiels et le mémoire, je m'étais mis dans l'ambiance "vrai boulot", rien à faire le soir, rien à rendre pour le lendemain, trop cool la vie youpla boum je peux faire ce que je veux de mes soirées et de mes week-ends.
Sauf que là, depuis quelques temps, bizarrement, je suis plus du même avis, je trouve que étudiante, ça avait quand même des chouettes côtés... Genre par exemple, être capable de penser à autre chose que DORMIR dès que je rentre chez moi.

- Or, comme  je suis toujours étudiante (Cf le tiret du dessus) (oui, je fais dans le didactisme ce soir... ça va, tout le monde suit ?), j'ai pu répondre à l'annonce d'ErfRance qui recrute des étudiants pour faire hôtesse/steward pendant l'été !

D'où : journée de sélection EN PLEINE SEMAINE, merci ErfRance, ce qui fait que je dois maintenant rattraper un jour entier de travail à coups de 1h sup' tous les soirs. Youpi.
Et comme en plus, la moitié des soirs, je dois partir pour donner des cours à MinisElèves, ou en prendre moi, ça risque de durer jusqu'à la fin de mon stage, cette histoire de rattrapage, re-youpi.

Du coup, arrivée chez moi, il est tellement tard que, à moi se pose le suivant dilemme : faire du piano ou bloguer. Et que dans les cas où je choisis de bloguer, se pose à moi le suivant sous-dilemme : lire vos blogs ou écrire le mien (parce que une fois que je suis partie à lire, laisse-bêt', jamais j'ai le temps d'écrire).

Bon.

C'est plus clair, comme ça ?

Je peux continuer mon feuilleton ?

(Et à part ça, il manque un peu de photos, ce blog, non ? Vous en pensez quoi ?)

Allez, bing, suffit de faire un voeu ici et pouf il se réalise : PHOTOS !


                                          
                                                                

(huhu, que en plus je fais des choses artichtiques didonc !)
Ce que j'ai ramené aujourd'hui. Quand je vous disais que ça varie, ça varie pour de vrai, z'avez vu.
J'ai pris le Houellebecq parce qu'il était gratuit, pas trop lourd, et parce que par curiosité, je me suis dit que j'allais retenter de lire genre les 3 premières pages.
Mais si jamais l'un(e) d'entre vous aime ce qu'il écrit, je la/le prie de m'expliquer, parce que vraiment... vraiment... je comprends pas.



[Edit ] : Et la prochaine fois, on passe à l'étape supérieure, je mettrai des photos, MAIS des photos intéressantes... (eeeet oui j'y vais progressivement là)

lundi 28 janvier 2008

Aïe spique ingliche

Bon, hier j'ai dit "la suite demain", mais en fait j'étais folle un peu.

C'est limite si j'aurais pas envie de tomber malade à la mode Sixtine pour enfin avoir du teeeeemps. Ne voir persoooonne.

Non, j'ai l'air de me plaindre comme ça, mais en fait pas du tout. La vie, c'est magnifique, les contacts humains sont la joie quotidienne, l'Homme est fondamentalement bon. Toussa.
Oué.

(Vous ai-je déjà dit que je suis particulièrement peu réceptive à la méthode Coué ?)
Pourtant j'essaye hein.

Extrait de conversation téléphonique de Chef de moi, aujourd'hui :
"-  Non, je voudrais avoir une réponse à ma question, mademoiselle.
- (réponse inaudible)
- Mais si vous ne servez même pas à ça, mais à quoi servez-vous alors ?
- (réponse inaudible)
- Vous ne servez à rien, c'est bien ce que je disais. Taisez-vous. [Cling, raccroche]."

Elle était en forme aujourd'hui. Et que se passe-t-il quand elle est en forme ? Moi je le suis de moins en moins au fur et à mesure de la journée.
Car figurez-vous que depuis le grrrrrrrrrand déménagement, où se situe mon bureau ? PILE en face d'elle quand elle ouvre la porte. Mais genre, pile, on ne peut pas faire plus pile que ça.
Résultat, je découvre que c'est un BONHEUR incomparable de pouvoir travailler tranquille sans être dérangée toutes les 30 secondes pour faire et chercher des millions de trucs divers et variés ET (est-il besoin de la préciser ?) chiants.

Bref.
[Inspire hummmmph, expire fiouuuuu]

Le sujet de ce soir, c'était "la suite" (la suite de ça, pour ceux qui viennent d'arriver).

7h35, le RER arrive. C'était évidemment foutu. Après hésitation entre y aller et me faire jeter ("l'heure, c'est l'heure mademoiselle !" je l'entendais déjà) et rentrer chez moi vite pour me refoutre sous ma couette et DORMIR, mon choix a vite été fait.
Mais comme je suis grave une rebelle, même vis-à-vis de moi-même, bah j'ai fait le contraire, et j'y suis quand même allée. hehe ouais.

Je sors à PARC DES EXPOSITIONS (comment je la hais cette station...). Il fait nuit. Je cours. Avec mes talons. (Tac tac tac tac ti-clop aïe tac tac tac etc.) Vous avez remarqué que c'est le jour où vous devez mettre des talons que d'un coup, pouf, les rues elles sont pavées ? Moi ça loupe jamais.

En courant, je remarque un immeuble allumé (à cette heure-là, y'en n'a pas beaucoup, ça aide), plein de monde dans le hall, je rentre en coup de vent, un type est en train d'entrer dans une salle au bout, je cours, il me tient la porte, je rentre, la porte se referme derrière moi. Personne n'a calculé mon arrivée.

Et c'est LÀ que je comprends... que toute cette masse de gens a mis plus de 5 minutes à passer par la porte.

C'était tellement FACILE j'en rigolerais presque.

Ni vue ni connue (un poil essoufflée, mais on dirait que c'était l'émotion d'accord ?), je m'assois, 1ère épreuve : test d'anglais éliminatoire.
Avec les feuilles électroniques horribles, où faut s'amuser à colorier les ronds comme en maternelle, sans dépasser (en s'appliquant bieeeen et en tirant la langue). Le genre de truc ou tu t'aperçois à la fin que t'as tout décalé tes réponses et que faut que tu gommes tout et recommences.
Après que des gens eurent parlé dans mes oreilles, en anglais mais avec des accents tout  bizarroïdes et quelques fois parfois souvent presque tout le temps incompréhensibles (dans ce cas-là : choper un mot, et essayer de deviner la réponse la plus cohérente en fonction dudit mot), il faut que la machine lise nos coloriages, alors on nous fait attendre dans une salle d'attente qui est en fait un terminal d'embarquement, youpla boum, comme ça, ça va, on ne jure pas trop avec le décor.

Après 1h de poireautage et bavardage avec les autres gens, "tidim gling gling", petite musique d'aéroport et affichage de ceux qui doivent JARTER sur l'écran.
AH oué ! Ils se la jouent StarAc chez Erf Rance. Du coup, les gens ils se la jouent StarAc aussi, genre "Non... mes frères... c'est ici que le chemin s'arrête pour moi... Continuez... Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour moi..." et même y'en a qui pleurent (jvous juuuure). Mais aussi, les gens ils venaient de province, ils avaient dû payer billet de train, hôtel, et tout, alors se faire remballer à 9h du mat, c'est sûr, c'est moyen agréable.

Et là, est-ce qu'il y avait mon nom sur l'écran ?? Hein ? 
Et ben non ! wouhou !

Ok c'est quoi qu'on fait après dites c'est quoi dites, comment chui trop forte, allez dites qu'est-ce qu'il faut faire maintenant dites, allez ?

Et là on me répond.

"L'épreuve de GROUPE."

Olé.

[Suite demain.]
[Mais bon, je suppose que vous aviez compris.]

dimanche 27 janvier 2008

Les sorties se situent au fond de l'appareil...

Ayé je reprends du service ! Wouhou.

Aujourd'hui, les enfants, nous n'allons pas parler livres, nous allons parler AVIONS.
Et oui, c'est comme ça chez Julie la p'tite olive, on sait varier les sujets avec esprit et à-propos.

Car curieux comme des belettes vous étiez, de savoir pourquoi tout ce temps sans écrire j'ai passé !
(Oui, je suis en pleine période Yoda Staïle Langouèdge, là... vous en faites pas, ça va me passer).

Et ne me contredisez pas, vous étiez curieux, je l'ai SENTI.

Ordonc.

Figurez-vous que, par un beau jour de janvier 2008-l'année-de-la-blague-pourruite, arrive dans ma boîte mail, un... mail (oui, bravo à ceux qui ont trouvé !) venant d'une entreprise relativement connue, dont l'activité principale consiste à faire voler des aéronefs plus lourds que l'air, entraînés par des organes moteurs dont la sustentation en vol est obtenue principalement par des réactions aérodynamiques sur des surfaces qui restent fixes dans des conditions données de vol.
Voilà.
Ah on me dit dans mon oreillette tu te fous de not' g*eule ou quoi ?
Meuh point du tout cher monsieur, je m'essayais à la métaphore poétique.

Bon ok on va faire moins technique et plus ludique : ça commence par "A" et ça finit par "irFrance"... attention qu'est-ce qu'il manque ?
(huhu, qu'est-ce qu'on s'amuse)
Oui, je l'ai entendu ? Oui, oui ?
"Rien du tout !!" Exxxcellente réponse, toutes mes félicitations !

Ordonc, reprenons. Je reçois le mail, qui arrive en réponse à un dossier que j'avais envoyé il y a à peu près 1000 ans et que j'avais déjà presque oublié, pour faire hôtesse de l'air, mais QUE l'été et QUE pour les étudiants. Je le lis avec une attention scrupuleuse... Et là, que lis-je ? (Attention accrochez-vous bien) :
Que la sélection se déroulera à 7h30 précises.
Et que (relevez-vous, et réaccrochez-vous, mais bien, cette fois) elle aura lieu à Villepinte. C'est-à-dire à 2 pas de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, c'est-à-dire à au moins 10 000 km de Paris. Au moins.
Et que (bon, là vous êtes par terre, restez-y vous allez finir par vous faire mal), je cite, "tout retardataire sera automatiquement éliminé".

Boooon. Sachant que le retard est inscrit dans mon code génétique, on peut tout de suite dire que ça commence bien cette histoire.

Mais courageuse je suis, et puis n'est-ce pas, "l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt" hum hum hum. 

Alors à quelle heure que j'ai mis mon réveil le jour J, hein, à quelle heure ?

4h30.

Si.
J'vous jure.
(parce qu'en plus, à cette heure-là il me faut au moins 30 min d'émergement, c'est im-pos-sible sinon).

Ensuite de quoi je me prépare toute bien, les chaussures à talons de plante verte (j'ai l'habituuuuuuuu-deeeeee), les collants chair AVÉ une paire de rechange dans le sac, c'est la première chose qu'on apprend en stage intensif de plante-vertage, le maquillage "soutenu" (ça m'a toujours fait rigoler ça, "soutenu"), et même le filet pour le chignon de danse classique que j'ai ressorti pour l'occasion (ouuuh émouvant, ça me rappelle mes pestacles de petite fille).

Et voilà. C'te tête d'hôtesse de l'air, je vous raconte pas.

6h11 : premier RER. Je suis dans le timing. Parfait.
6h44 : 2e RER. Je suis toujours dans le timing. Parfait.
(Je remarque au passage qu'à 6h44, bizarrement, il y a zéro femmes dans le RER, et que bizarrement être en tailleur jupe, c'est pas ce qu'il y a de plus agréable à 6h44 dans le RER. Bizarrement).
7h18 : je sors à la station Villepinte. J'ai 10 minutes d'avance. Je suis fière de moi comme rarement. "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt", je crois même que je l'ai pensé sur le coup... Bref c'est l'avènement d'une nouvelle Moi.
7h19 : Je cherche la rue sur le plan. Ne la trouve pas.
7h20 : Je demande la rue à la madame derrière la vitre. Elle me répond "Ah non, vous vous êtes trompée, c'est la station suivante".
7h20 et 2 centièmes : buggage de mon cerveau. La madame derrière la vitre a la surprise d'observer une pseudo-hôtesse de l'air en pleine pétrification de stupeur.
La sélection se déroule bien dans la VILLE de Villepinte, mais à la STATION Parc des Expos.

Oui...

Non, ne dites rien...

Et y aller à pied, c'est possible ?? Non catégorique de la madame.
Même en courant ? NON.
Et un taxi ? là si je l'appelle tout de suite ? Non plus.

Je regarde l'écran, le prochain passe à 7h28.
Délibérage à la vitesse grand V : et si jamais pour une fois, le RER mettait SEULEMENT 1 minute pour aller à la prochaine station, et si je mettais SEULEMENT 1 minute pour trouver où c'est ? Hein ? Dites ?

Et d'abord, elle est passée où ma pote la Chance ? Hein ??

Les yeux rivés sur l'écran, je vois avec horreur le changement se produire : le train est maintenant programmé à 7h29. (Modification express dans cerveau  buggé de moi : et si il mettait QUE 30 secondes jusqu'à la prochaine station, et moi QUE 30 secondes pour trouver ?)

Oui, dans ces cas-là, le réalisme s'évapore comme par enchantement de mon cerveau, parce que le pire, c'est que j'y crois dur comme fer.

Et alors là, mes enfants, c'est l'apocalypse.
Le train a un problème. Il est maintenant programmé à 7h30, puis 31, 32, 33, 34.
Le quai de Villepinte a désormais 2 trous commémorant l'endroit où j'ai trépigné pendant 7 éternelles minutes.

Je me répète en boucle "c'est pas grave, je vais pouvoir rentrer chez moi et dormir. C'est pas grave."
Mais je ne sais pas... je n'ai pas l'air méga-réceptive à la méthode Coué...

Le train arrive à 7h35.

[La suite demain.]

[BAM cassage de la tension hihihi... Rohh j'ai pas honte de faire ça ?
Bah non... J'ai pas honte.]

jeudi 24 janvier 2008

Indice...

[Lisez le blog-it express à gauche avant...]
Voilà.

Alors maintenant, INDICE : je vais devoir apprendre à faire la "danse des bras" !

Ah HA ! pas facile comme devinette hein ?

Ceux qui lisent mon blog depuis le début trouveront...
(Ah la vieille feiiiiinnnte pour envoyer tout le monde lire hihihi)

En attendant : des bisous les gens !
Je vous raconte tout dès que j'ai du temps !

vendredi 18 janvier 2008

Jouons aux chaises musicales les amis

Bon je vous préviens tussuite, je vais encore parler de Falamirionlesballons, parce que c'est pas comme si c'était ma vie en ce moment, mais quand même presque.
Quand vous en avez marre, vous me préviendez, hein. (attention, verbe ashleyien du 3e groupe, à conjuguer cor-rec-te-ment s'il vous plait !)

Et puis c'est pas comme si c'était des rigolos là-bas, mais presque aussi. Frétillants d'entrain de voir enfin arriver l'année 2008, l'année de la blague pourruite (je rajoute un "u", ça nous fait une rime riche, les cocos), ils ont décidé de fêter ça comme il se doit, et de faire un jeu géant célèbre dans le mooonde entier, j'ai nommé :

Les Chaises Musicales !

Règle du jeu : on prend ses affaires pour aller les mettre dans un autre bureau dont l'occupant précédent a préalablement retiré ses affaires pour aller les mettre dans un bureau dont l'occupant précédent a pris ses affaires pour les mettre dans notre bureau qu'on occupait nous.
Variations possibles : des fois ça fait aller loin (et même changer d'étage, attend, t'es ouf, trop l'aventure), des fois ça fait juste traverser le couloir.

But du jeu : très mystérieux. C'est visiblement aux joueurs de le découvrir (ou pas).

Préparation de la partie.
Un seul mot d'ordre : la discrétion. Si vous êtes très très attentif et sur vos gardes, vous pourrez vous apercevoir à certains légers indices qu'un jeu se trame dans l'ombre. Par exemple, grâce à mes sens extra-développés, j'ai pu observer des gens entrer d'un coup dans mon bureau, parler très fort par-dessus ma tête, puis mesurer toutes les étagères, le bureau où je travaillais, poussant le fauteuil à roulettes qui gènait tout le monde.
(Or ce qu'ils n'avait pas remarqué, mais tout le monde ne peut pas avoir les sens extra-développés, c'est qu'il y avait moi dans le fauteuil).
Et si vous avez de la chance, ce genre d'indices subtiles peut se reproduire plusieurs fois pour vous permettre de confirmer vos soupçons. Par exemple, deux fois par jour pendant deux semaines. Par exemple.

Organisation de la partie.
Tous les livres sagement rangés dans les étagères qui montent jusqu'au plafond, exprès pour impressionner les auteurs qui viennent en rendez-vous et qui pensent fièrement : un jour je serai parmi eux ! tous ces livres, là, les mettre en cartons. Oui vous ! Les déménageurs vont transporter, mais faut d'abord faire les cartons. Bon, du coup, tous ceux qui sont en plus d'1 exemplaire, les mettre à donner (vous savez, la fameuse pile "servez-vous") pour pas faire trop de cartons. Bon, du coup, s'apercevoir que celui-là, et celui-là, oh et celui-là on voudrait quand même les récupérer pour faire des cadeaux. Bon, du coup, ceux qu'on a mis de côté, il y en a quand même beaucoup, si on les mettait dans un carton tiens, bonne idée. Ah ouais, mais c'est hyper trop lourd pour ramener, là, bah tant pis je les ramènerai petit à petit. Bon bah du coup, pour éviter de faire trop de cartons, on a fait un carton supplémentaire, super. Trop je suis une pro de la simplicité, moi.

Ensuite, phase trèèès importante : le placement des pions.
Une fois qu'on a tous nos cartons et qu'on est bien contents (ou alors d'une humeur à massacrer le 1er qui fait une blague pourrite, ça dépend), on va faire un petit tour dans "notre" futur bureau, et là, oh stupeur, on s'aperçoit qu'il y a 2 fois moins d'étagères. D'où la question suivante : oukeskon va les mettre nos cartons tous beaux tous pleins, hum ?
Et alors là mes enfants : la guerre commence
Subrepticement, comme si on ne faisait rien de mal, aller se promener d'un air dégagé dans les couloirs (en sifflotant, pour être crédible), et repérer discrètement les armoires qui ne sont pour l'instant pas attribuées. Tiens, celle-là, elle a été vidée - coup d'oeil à gauche, coup d'oeil à droite - ET PAF coller une étiquette sur la tronche de l'armoire qui dit que c'est désormais NOTRE armoire hinhin on les a bien eus hinhin...

Plus la partie avance et plus vous allez rentrer dans la phase B : le gardage des territoires gagnés.
Lorsque vous entendrez de polis et discrets étonnements émanant du couloir (HEIN ?!!! MAIS ELLE ETAIT A MOI CETTE ARMOIRE !! C'EST QUOI CETTE ETIQUETTE QUI DIT QUE C'EST POUR LE BUREAU 2024 A ?? C'EST QUI CA QUE J'AILLE LUI P*TER SA G*EULE ?!!), sortir d'un air affairé et dire "ah mais c'est les déménageurs, je les ai vus tout à l'heure, moi j'y comprends rien, mais ils ont un plan super précis didonc..." puis partir parce que bon, bataille stratégique d'accord, mais bataille physique avec le gars du marketing, suis pas sûre de gagner quand même.

L'esprit du jeu étant de pouvoir faire ce qu'on veut et récupérer un max de trucs illégalement SI ET SEULEMENT SI 1) on se fait pas goaler 2) on rejette la faute sur les autres, "les autres" étant de préférence un groupe indéfini ("les déménageurs", par exemple, c'est très bien. Y'en a 50 rien qu'à l'étage, ils bougent tout le temps ils ont tous le même t-shirt, ils ne seront plus là dans 2 jours, c'est le groupe indéfini idéal).

Bon mes Chaises Musicales ont progressivement muté en Risk humain, mais que voulez-vous, c'est la loi du direct, et puis l'esprit reste le même : dégommer les autres pour se faire une place au soleil.

Et que le meilleur gagne, hinhin...

mardi 15 janvier 2008

Scène de la vie parisienne

"- Non mais tu te rends compte, 3 bouquins qu'elle sort en même temps ! Ca devient vraiment in-dé-cent ! Comme si les gens étaient à l'affut des moindres mouvements de sa vie.
- C'est d'une prétention incroyable.
- Mais c'est même pire ! C'est à la limite de l'exhibitionnisme ! Etaler sa vie privée, au vu et au su de tout un chacun ! Quelle horreur, je n'aimerai pas du tout ça.
- En plus il parait qu'elle est enceinte...
- Quoi ?? Comment tu sais ça ? Raconte !"

dimanche 13 janvier 2008

ronds de zoreilles !

Nan mais attendez, c'est quoi ce temps qui passe trop vite là ?

Comment vous faites pour avoir des amoureux ou -euses et des enfants et des chouettes boulots et des amis ET du temps pour bloguer ET que en plus c'est intéressant ou drôle, et même des fois les 2 ? Hein vous pouvez m'expliquer ?

Moi, à peine des invités un jour, une ptite réunion de rien du tout, un appel SOS de copine de moi, une sortie-rentrée parce que en chemin je me suis démotivée, et hop 4 jours de passés. Pourquoi, hein, pourquoi ?
(Bon j'avoue, j'ai aussi passé une demi-journée entière sur facebook... mais c'est pas ma faute j'ai découvert le truc qui dit quelle héroine de princesse êtes-vous, quelle desperate housewife êtes-vous, quel méchant êtes-vous etc. et il y en a des milliards hihi j'adore).

Alors pour la peine : une photo de mes ronds de zoreilles que je les adore je les mets tout le temps en ce moment.
(Non, ne cherchez pas la transition).


Tadââââm !

Commentaire de mon frère adoré la dernière fois qu'il était là : "tu te déguises en Notre-Dame ? Ouarf ouarf ouarf"

(Vous constaterez que niveau blague pourrite j'ai un sérieux concurrent de ce côté-là...) 

Et le 1er qui me dit que ma photo est nulle je le bannis de ce blog, parce que c'est au moins la 25e que j'ai faite, et même la 25e elle est toujours aussi pourrite et floue. Alors chut.


A part ça, qui a dit que bosser chez Falalalalamirion c'était monotone ?
Pendant que ceux du département d'à côté sont en stress en attendant la décision de justice sur le bouquin de C*cilia (c'est quitte ou double leur petite histoire, mais si elle est déboutée ça va être jackpot... encore plus efficace qu'une stratégie marketing... hum ? oh moi je dis ça, je dis rien...), bref, donc nous qu'est-ce qu'on fait pendant ce temps-là ?
On prépare un bouquin sur les meilleurs pâtissiers de Quelquepart.
Et comment on fait pour le préparer ? On vérifie que c'est bien les meilleurs.
Et comment on verifie ? On GOUTE.

hehehe...

Résultat, ça fait une semaine qu'on s'empiffre au bureau. Or qu'est-ce qu'il y a dans les pâtisseries en ce moment ? Attention c'est dur : des galettes.
(Il va quand même arriver un moment où je vais plus en pouvoir de manger de ces choses...)
Mais en attendant elles sont délicieuses. Même que c'est dur de choisir la plus délicieuse.

La vie est dure parfois.

[Edit] C'est tellement n'importe quoi mon post que je sais même pas dans quoi le classer... On va dire qu'il va un peu dans tout, d'accord ?

mercredi 9 janvier 2008

Ambiance...

Pfiouuuuuuuuuu

Alors là les enfants, suis fatiguééée... Je vous préviens toussuite : ce soir, phrases bancales, et des fois pas de sujet, parce que comme ça, ça fait toujours un mot de moins à écrire... 
(et ce soir j'ai aussi le droit de dire "des fois" et pas "parfois" alors chut).

Ai failli partir de mon bureau en courant, parce que tellement il y avait de la tension, j'avais peur de m'électrocuter.
C'était la CRISE, mais genre dans la famille CRISE je demande LA crise quoi, voyez ce que je veux dire...

ChefDeCollection a grillé un cable aujourd'hui en lisant les textes envoyés par une auteur avec qui on travaille. Du coup les foudres divines sont tombées sur nous, évidemment. Quand on s'appelle ChefDeCollection et qu'on est ennervée pour n'importe quelle raison, on engueule SousChefs et Stagiaires qui sont sagement occupés à travailler, ça me semble tout à fait naturel.

Dans l'enthousiasme collectif, ChefDeCollection a envoyé un mail à Auteur, qui disait en substance : "Vos textes sont vraiment nuls, et les corrections que vous faites c'est encore pire. Arrêtez d'écrire, ça ne sert plus à rien. On reprendra contact avec vous ultérieurement."

Avec copie à chacune de nous. Du coup on l'a toutes reçu en même temps, le mail, il y a eu comme un blanc pendant qu'on se lançait des regards par-dessus nos ordis...

Et après, ça a pas loupé dring dring dring driiiiiiiiiingueuh personne n'osait décrocher... c'était Auteur au bord de la crise de nerf. SousChef a essayé de la calmer, mais c'était pas facile avec en bruit de fond : 
"JE NE VEUX PLUS AVOIR AFFAIRE A ELLE !! BLAM !! [claquage de porte du bureau de ChefDeCollection]"

Ce à quoi une voix à répondu qui sortait du téléphone (et que j'ai entendue alors que j'étais à une distance non négligeable) : "CETTE HORRIBLE MEGERE !! JAMAIS PLUS JE NE TRAVAILLERAI POUR ELLE !!"
SousChef à vaillamment subi l'assaut de décibels.

Et alors si nous récapitulons la situation :

- elles sont d'accord sur une chose (oui, on commence par les points positifs) :  ne plus se parler.
- Auteur a déjà travaillé 4 mois sur ses textes, or (au point où en sont les choses) aucun ne figurera dans le livre.
- ChefDeCollection n'a pas le temps (et c'est l'euphémisme du siècle) d'écrire les textes qui manqueront.
- c'est physiquement impossible de trouver un autre auteur pour remplacer Auteur, qui fasse le boulot de 4 mois en 4  jours.

La question est donc la suivante : comment va-t-on faire ?
Réponse dans les jours qui viennent, parce que là voyez-vous, j'ai zéro idée.

lundi 7 janvier 2008

Un peu de cuisine, que diable !

Le mémoire est rendu ! the memory is given back, el mémorita es rendito, das mémorien ist gerendu.
(Comment ça, monomaniaque ? Ça fait juste la 32e fois que je le dis, j'en connais qui font pire, hum hum, suivez mon regard...)

A part ça, j'ai donc passé mon week-end sur Balzac et les rapports entre littérature et journalisme, ou la reconstitution d'une poétique journalistique dans Illusions Perdues.
Étant donné que je suis à la fois tout le temps à la bourre ET perfectionniste, je me dis que Dame Nature a du s'emmêler les pinceaux le jour où elle m'a fabriquée, parce que pas de chance pour moi, ça ne va pas du tout ensemble, et surtout, c'est fatigaaaaaaant....

Bref, il était temps d'arrêter les futilités et de passer enfin aux choses sérieuses.

Ce soir, j'ai donc fait des sablés ! 
Je sais, je sais, j'ai été ambitieuse, mais j'étais parfaitement consciente des enjeux qui m'attendaient et de la rigueur dont il faut savoir faire preuve dans ce genre de situation.

Et puis après 4 galettes en 4 jours, il devenait évident que mon corps était en manque de beurre. Je me devais d'y remédier.

Alors comment qu'on fait les sablés, hum ? (vous savez même pas ? Ouarf les nuls !)
Heureusement que je suis là pour vous : 

Les Sablés de la ptite olive (pour les nuls).

Alors :

En premier, si je me souviens bien, il faut de la farine. Pas trop.
Mais quand même assez. Environ les 2/5e du saladier, je dirais.

Ensuite : du beurre ! Et là, les enfants, on ne lésine pas, on met toute la plaquette. Sauf un petit bout. 200 g, ça fait.

Et là, pour ceux qui s'en souviennent, ma partie préférée : tu touilles tu touilles tu touilles ! Avé les mains. (oui, toutes les sortes de touillage, je suis experte, moi). (Tiens, mon prochain mémoire ça sera sur la place du touillage en cuisine et l'installation d'une dialectique touillagière entre conformisme et modernité).

Bon, ensuite : mettre les jaunes d'oeufs des oeufs durs que vous aviez préalablement fait cuire (huhu, j'avais oublié de vous le dire).
Ah mais non ! Y'avait le sucre avant aussi !
Bon, c'est pas grave, vous avez les mains toutes crades c'est pas grave, vous prenez délicatement le sucre avec le bout des doigts, voilààà sans en mettre partout merci. Et hop, 180 g.
Du coup, on retouille.

Par dessus tout ça, une petite pincée de sel et un petit peu de cannelle (un petit peu j'ai dit ! On n'est pas au Québec ici* ! huhuhu...)

Bon. Là vous croyez que le plus dur est fait. Que nenni ! C'est là que le travail commence ! (Je vous avez prévenus qu'il fallait de l'ambition hein, c'est pas maintenant qu'il faut venir pleurer.)
Armez-vous de petits découpe-trucs-emporte-pièces, j'ai oublié le nom. Enfin les choses qui font des formes, là. Si possible, qui versent dans la bisounourserie, style coeur, étoile, nounours (comme les miens, vouivoui). Enfin vous n'êtes pas obligés non plus, vous pouvez faire des formes de flingues, de menottes et de bombes si ça vous chante.

Vous étalez la pâte, avec un rouleau à pâtissier si vous êtes une cuisinière chevronnée et prévoyante, avec une bouteille de vin si vous êtes comme moi (fermée la bouteille... et faites gaffe de pas prendre du St Emilion, parce que bonjour l'étiquette qui dégouline de beurre, après...)

(Pfiou, didonc, ça vire un peu crado ma recette, là !)

Bon on continue. Vous faites les petites formes de votre choix, vous les décollez, vous reprenez la pâte qui reste, refaites une boule et réétalez. 
50 fois. 
Sauf si vous avez compris avant moi qu'on peut faire plein de formes en 1 seul étalage, et pas 2 ou 3 pauvre étoiles en plein milieu à chaque fois.

ET LÀ. Le moment CRUCIAL : le cuisage.

Attention, je veux de la concentration, ouvrez bien grand vos oreilles vos yeux vos mains vos neurones : entre 5 et 7 minutes. Pas plus.
J'ai moi-même flirté avec les 7 minutes 30, et un pauvre nounours y a laissé la moitié de sa tête. Dommage collatéral inévitable. Latéral aussi, le dommage, comme vous pouvez le constater, à cause que j'ai un four qui chauffe plus à gauche qu'à droite, l'imbécile. L'a peut-être cru que c'était la mode, mais il s'est trompé, la tendance c'est de chauffer à droite.
(Ouarf, encore un peu d'entraînement et je suis bonne pour les Jeux Olympiques de la blague pourrite là).

Bon, et puis dernière recommandation : faut paaaas trop les coller. Décidément je dois avoir un problème avec ça. Résultat, conflit avec le nounours d'en bas qui voulait pas lâcher son étoile. Mais c'est moi qui ai gagné, je l'ai amputé d'un bras.

Ensuite vous disposez tout ça joooooliment dans un plat, et c'est parti mon kiki pour le goinfrage !

(là, vous admirez. Vous pouvez dire "ooooh c'est joli !"
ou alors "et ben dis donc, elle est forte la p'tite olive !"
au choix.)

* Je vais faire comme la fée, je vais parfaire votre culture québécoise... Sachez que les Québécois ont un problème psychologique avec la camelle : ils en mettent partout. Et pas qu'un peu. J'ai mangé des muffins, que je me demandais sérieusement s'ils avaient pas remplacé la farine par de la camelle...

vendredi 4 janvier 2008

Blub blub

Bon ça y'est ! Je commence à arrêter de faire des bulles et à sortir la tête de l'eau, là. Au bout de 3 jours !
J'ai fait ma maline hier, mais même dans les chouettes boulots, ya le moment où c'est un peu la noyade, c'est quand on arrive - plouf - et qu'on comprend rien, on sait pas comment on fait pour tout un tas de choses, on sait pas qui est qui. La tête sous l'eau, quoi. Blub blub.

Ce qui n'arrange pas les choses, c'est quand tout le monde est méga à la bourre sur son planning et n'a le temps de rien, et que personne n'a l'idée que peut-être ça serait utile si on m'expliquait...

Ce qui donne des choses du style :
[Blam] une pile de livre tombe sur mon bureau.
- tiens, ça c'est la doc pour les 3E. Seulement l'Aquitaine, pour l'instant. Ah oui ! Et puis surtout très important ! Tout ce que tu reçois pour les 1001, tu transfères immédiatement à Elisabeth !
- (moi) : euh... Elisabeth ? c'est-à-dire ?
- (en partant) : roh, mais Elisabeth voyons ! Demande à Aurélie ! (hop elle est partie)

J'adore.
Ca c'est les moments où je dis "M'enfin ?" comme Gaston Lagaffe.

Et puis après, c'est parti pour une perte de temps monstre à chercher QUI est Aurélie, pour qu'elle m'explique QUI est Elisabeth, et puis OU elle est, et COMMENT lui envoyer.

2e étape : C'est quoi les 3E ? C'est comme les 3T ? ils sont revenus ? (ouarf la bonne blague). Après recherches, c'est l'abréviation (vraiment très très abrégée, pour le coup) du titre d'un bouquin en préparation. Bon. On avance. Quant à l'Aquitaine, qu'est-ce que j'en fais ? Mystère pour l'instant.

Et les 1001 ? Les 1001 dalmatiens ? Depuis le temps qu'ils existent, ils ont eu le temps de se réproduire, hein. M'étonne pas qu'ils se soient rajouté un zéro, tiens. (pfiou... j'ai oublié de vous prévenir que 2008 allait être l'année des blagues subtiles et spirituelles...)

Bref toujours est-il que je m'aperçus avec surprise ! que je m'étais fourvoyue ! Point de dalmatiens à l'horizon !
Les 1001, c'est tout simplement la collection des 1001, vous savez ? Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie, les 1001 tableaux, les 1001 cd etc... Et ben je peux vous dire qu'ils ont encore plein d'idées en stock les cocos ! Ils surfent sur la vaïbe comme dirait l'autre.
Et c'est dans ces cas-là qu'on s'aperçoit que ce genre de titre, c'est accrocheur, ça vend bien, tout ça d'accord. Mais qu'avant que les 1001 textes ils soient tout sagement rangés 1 par page, c'est le bordeeeeeeeel au secours ! Ces textes ils sont écrits par plein d'auteurs différents, qui les envoient jamais pareil ni dans le même format, et surtout qu'il y a au moins 3 ou 4 versions pour CHACUN ! Je ne vous pose pas l'opération, ça va me faire pleurer sinon.

Voilà, et ça c'est 1 livre...

Et j'en ai 3 en même temps, tout va bien. En 3 jours. J'espère qu'il n'y a aucune relation de cause à effet, sinon la vache, on est mal-bar.

Mais vous inquiétez pas, je vais y arriver, hein ! 

(Lundi je m'attaque au mystère de l'Aquitaine).

jeudi 3 janvier 2008

Chez Flamalimard...

... y'a un truc génial !!

C'est qu'on peut prendre des bouquins gratos !

Tous les jours, chaque département met devant sa porte des bouquins dont il veut se débarrasser, soit pour faire du vide sur ses étagères, ça prend de la place ces ptites bêtes, soit parce que c'est les retours des invendus qui sont destinés au pilonage.
Mais moi quand j'entends ce mot de pilonage et que j'imagine le destin atroce de ces pauvres petites choses broyées sans pitié, il y a mon instinct de Will Smith du 5e Elément qui se réveille pour aller sauver cette population d'une mort atroce !! (ah non c'est pas lui, mais bon Bruce Willis Smith, ils font le concours de qui sauvera mieux le monde à chaque film, donc même combat).

Bon alors 1er conseil : quand on comprend que ça va être la fête du bouquin à gogo, ne pas sauter trop fort au plafond, ça peut cogner la tête.
Et 2e conseil, très subtile mais il faut de l'expérience pour s'en apercevoir : ne pas en prendre plus qu'on ne peut en porter. Oui, parce que c'est là que le bât blesse, comme on dit. T'as pas l'air fin quand t'es obligé de marcher en crabe parce que tellement t'as de livres sous les bras, tu passes pas de face dans les portes.

Ne pas avoir les yeux plus gros que la tête, c'est pas facile.

Mais le plus rigolo, que je ne vous ai pas dit, c'est que ça change tous les jours et c'est la surprise !
Hier par exemple, c'était pleine décargaison d'Harlequins ! (édités chez J'ai Lu, pas chez Falamalirion, oh ! faut pas déconner non plus) Parce que J'ai Lu c'est les voisins du dessous. Arthaud les voisins d'en face, Père Castor tout au bout du couloir, et ya Librio quelque part mais j'ai pas encore trouvé où.
Donc là, pouf, plein de petits pavés roses en tas qui dégoulinent. Barbara Cartland à volonté ! youpla boum. J'en ai pris un pour tester quand même (tout éditeur doit connaître tout ce qui s'édite ! hum hum...) Non en vrai, je pensais me marrer, mais même pas ! C'est tellement de la daube para-littéraire, qu'on dirait que c'est écrit par ordinateur. Ca t'enchaîne les clichés automatiques à une vitesse atomique.

Mais aujourd'hui, re-surprise : c'était une pleine pile de GF philosophie !
Oui, les montagnes russes, ça n'a pas l'air de les déranger... Et hop ! par ici Xénophon, Platon, Hume, Locke et les copains.

Me demande ce que ça sera demain...

mercredi 2 janvier 2008

Pourquoi j'ai encore mal aux pieds ?

Oui, aujourd'hui était un jour capital pour ma future carrière.
Mais aujourd'hui, je vous parle de mes chaussures.
Oui.
Suis une rebelle dans l'âme, moi, tutafé.

D'autant plus que ça fait 2 jours que j'ai mal aux pieds.
Certes, il se trouve que j'ai passé une nuit entière avec ça à les-dits pieds (et je parle n'importe comment si je veux) et que même pas l'idée m'a traversé l'esprit, le corps, ce que vous voulez, de les enlever.
Certains mystères sont insondables, c'est ce qui fait leur charme.



En plus on pourrait croire qu'avec mon boulot de plante verte professionnelle, je pourrais être habituée à ces choses-là, mais on dirait que non.
(Vous en faites pas, un jour je vous parlerai de mon boulot de plante verte... Ah ah... vaste programme !)

Tiens j'avais oublié que je les avais achetées chez Aldo. Sais pas si ça existe en France ça ?
D'ailleurs pour tout vous dire...

[Allez ! petite histoires des chaussures de la p'tite olive ! Vous aurez pas perdu vot' temps, les enfants !]

Ca c'est mes chaussures que j'avais achetées quand j'étais jeune et bête (huhu) et que j'habitais à Montréal. Because à Montréal, voyez-vous, j'ai fait mon Prom ! Mon bal quoi. Voui voui, comme dans les séries américaines, là. Enfin comme partout en Amérique du Nord à vrai dire.
Et le prom, c'était quelque chose de méga-sérieux attention on plaisantait pas avec ça hein.

D'ailleurs j'étais arrivée au lycée en janvier de cette année-là et le prom était en juin. Autant vous dire que je me suis fait sauter dessus pas plus tard que le 2e jour pour m'entendre dire que : [NDLR: prononcer tout ceci avec l'accent québécoué]
"ah ben lô, s'tie ! mais tu vas être supaer en retard, lô, t'as plus que 6 moés !! Tu te rends caompte, faut que tu te trouves une robe de bôl, des chaussûres, un sac, des bijoux pis pantoute lô ! Faut que tu prennes rendez-vous chez un coiffaeur et un maquillaeur, viiite dépèche-toé ils auront plus de plâce ! Et faut réserver la limousiiine !! Ah mon dieu tu n'y arriverôs jâmais !"

Ben lô, s'tie, j'y suis arrivée, t'sé ! (Huhu... ça fait longtemps que j'ai pas parlé comme ça, moé)

J'ai tout fait bien comme il fallait ! La robe, que je me suis payée avec un nombre incalculable de baby-sittings (parce que mes parents, ces rigolos, dès que je prononçais le mot "prom" ils étaient déjà en train de rire, et plus je leur expliquais à quel point c'était sérieux, plus ils rigolaient... résultat, m'ont pas filé 1 kopeck), le maquillage chez Lancôme etc...
ET limousine, ET champagne dans la limousine...

ET les chaussures !
Tadââââm...

[Fin de l'histoire des chaussures de la p'tite olive]

La prochaine fois si vous le voulez bien, nous parlerons de ce jour où j'ai passé mon bac en ski et où il faisait -45° . Beaucoup moins glamour, je vous préviens tout de suite.

mardi 1 janvier 2008

Recette d'un réveillon fatigant...

- Bonjourpetiteolivebonjour ! Alors ce 1er jour de 2008, c'était extraordinaire, c'était formidable, on vous a vu donner ab-so-lu-ment toute votre énergie ! Comment avez-vous vécu cette expérience ? On vous écoute ! Vos impressions ? A chaud ?
- Gnnh... oui, alors oui... mais surtout ne criez pas s'il vous plait...

Puisque c'est demandé si gentiment, en exclusivité pour mes fidèles lecteurs (humpf) : recette spéciale Petite Olive d'un réveillon fatigant (mais sympa) (mais fatigant).

Prendre une copine de la p'tite olive qui fait la soirée du 31 chez elle.
Apprendre qu'elle a décrété un thème pour la soirée. Un peu sulfureux. Allez, un peu plus. Carrément osé, voilà, vous y êtes. Qui oblige les filles à avoir des talons de malade sinon ça rentre pas dans le thème et c'est pas rigolo.
Prendre le métro. Avec un gros manteau pour 1) avoir un peu chaud, t'as vu comment t'es habillée tu vas m'attraper la crève 2) cacher aux gens comment t'es habillée sinon des problèmes tu risques de rencontrer.
Entendre la mélodieuse voix du conducteur qui informe avec une politesse raffinée les voyageurs que ya un problème et qu'ils ont qu'à faire autrement pour aller là où ils veulent. Il est 23h30, normal. 
Penser "trop bien, il va être minuit je vais être dehors à ma galérer à marcher avec mes talons de malade". 
Faire attention à garder le manteau fermé.
Marcher, marcher, marcher.
Avoir déjà mal aux pieds.

Voilà, vous avez préparé votre avant-soirée.
Suite de la recette, dans un autre récipient.

Prendre l'appart de la copine. Très grand l'appart.
Mettre plein de gens dedans. Encore, encore. Plus que ça, allez. Ah les gens sont coincés et ne peuvent plus bouger ? Parfait.
Essayer de se frayer un passage pour aller dire bonjour à la copine. Ne pas réussir.
Sentir du froid sur son pied. Penser "ah quelqu'un a voulu baptiser mon pied, quelle charmante attention."
Passer 15 minutes à essayer d'aller à l'autre bout de la pièce.
Se résigner, trouver un endroit à peu près tranquille et regarder les gens.
Penser "ah... ben je suis pas la pire finalement... il y en a, même sans trop faire d'efforts, elles sont bien rentrées dans le thème..."

Laisser reposer quelques instants.

Une fois l'appart un peu désempli grâce au temps qui coule et à l'alcool qui passe, réussir à marcher et à danser à peu près normalement (le "à peu près" est laissé à votre jugement).
Faire les cons avec les gens. 
Ramasser ceux qui tombent.
Ecouter les explications logiques qui s'en suivent ("nan mais parce que le mur d'un coup boum il est venu sur moi, et en fait c'était pas le mur c'était par terre !")
Ramasser encore parce que décidément, le mur il n'était pas gentil avec lui ce soir.
Tomber (hu hu...)
BOIRE DU CHAMPAGNE (oh j'allais presque oublier didonc).

Et pour finir :

Prendre un inconnu qui vous tombe dessus et vous dit "ça y'est j'ai trouvé pourquoi t'avais une tête bizarre ! C'est parce que tu souris ! Pourquoi tu souris comme ça ?"
Faire du lancer d'inconnu.
Remarquer que toutes les autres filles ont enlevé leurs chaussures et pas vous. Se demander pourquoi ? Remarquer que les pieds, vous ne les sentez même plus.
Aller chercher un truc sur un fauteuil.

Boum, se réveiller 6h plus tard dans ce même fauteuil. 
Dire "Hhumpfzkexcqklkeskispass ?"
Se lever. Dire "AAAïïïïïeeee" parce que là bizarrement, les pieds on les re-sent.
Balancer les talons à l'autre bout de l'appart et marcher pieds nus.
Aller chercher du coton pour mettre dans la tête. 
Ne suuuurtout pas tourner la tête trop brusquement sinon il y a tout qui tangue et les yeux ils arrivent plus à faire le focus.
Dire à la copine "c'était... sympa... ta soirée... ouh la... doucement la tête..."

Servir frais.

(Heureusement que je suis là avec mes recettes géniales, didonc...)

Bon maintenant le point crucial c'est que tout ça il ne faut pas que ça se voit demain.
Car DEMAIN : 1er jour de boulot au pays des livres ! wouhou ! (aïe... ma tête...)