lundi 18 août 2008

Typologie aérienne

Moi, ce que j'aime bien chez les passagers de Erf, c'est qu'ils sont très classables. Rien qu'après deux mois de boulot, j'ai déjà plein de catégories.

Type N°1 : Le Chieur (un grand classique)

A peine installé, il sonne. Dinng ! 
- Un verre de champagne s'il vous plait
- Oui, nous allons passer avec les apéritifs après le décollage, mais on ne peut pas servir de boisson pour le moment.
- Mais juste un verre !
- Non Monsieur, je suis désolée ça ne sera pas possible.
- Pffffffff souffle-t-il en tournant la tête. Bon ben donnez-moi un verre d'eau alors.
Traversage de la cabine en sens inverse, au milieu de tous les gens qui se galèrent à mettre leur "bagage cabine" de 50 kg en haut, pardon pardon, excusez-moi, hop hop, pardon.
Remplissage de verre d'eau.
Retraversage. Pardon pardon, oups, excusez-moi, pardon, excusez-moi.
- et voilà monsieur !
- ... 
(évidemment, qui suis-je pour m'attendre à un merci ? hum ?)
3e traversage pour reprendre mon poste d'accueil. À peine arrivée : DINNG.
4e traversage : pardon pardon, allez pousse-toi, pardon
Le Monsieur de Type N°1 me tend son verre d'eau aux 3/4 plein :
- Je n'en veux plus, vous pouvez le reprendre. 
- ... (pause d'incrédulité pendant 3 secondes, sourire très forcé et forte envie de lui balancer ses 3/4 de verre d'eau sur le pantalon).

Ce sera également lui qui demandera de la viande quand on lui propose poisson ou pâtes, qui au moment du "thé ou café" voudra du chocolat chaud, qui sonnera pour qu'on demande à la personne devant lui de remonter son dossier, et qui sonnera également pour nous demander où se trouve le bouton pour la lumière (alors que le bouton pour appeler l'hôtesse, ça il l'a bien trouvé tout de suite).


Type N°2 : Le "Business" en éco

C'est un Flying Blue Gold ou Platinum, ou pire : un Club 2000. (VIP ++ selon les codes AF)
Pour une raison inconnue, il se trouve derrière en éco.
Au moment du repas, au lieu du vin rouge éco, il demandera du "vrai Médoc 2004, s'il vous plaît" pour bien montrer qu'il a l'habitude de voyager devant et qu'il sait qu'en ce moment, c'est ce vin-là qu'on sert.
Puis au moment du "thé ou café", il va demander une infusion Fauchon tilleul-menthe.
Dans ces cas-là, ne surtout pas dire "oui, bien sûr, c'est possible", mais au contraire : "Ah normalement, c'est interdit, mais exceptionnellement pour vous, je vais voir ce que je peux faire" (sur un ton de conspiration et avec un sourire entendu). 
Evidemment, il s'en tamponne le coquillard, du vrai vin ou de la tisane. Ce qu'il veut c'est se sentir au-dessus du "tempo" moyen, et surtout, le montrer aux quelques passagers autour de lui (qui la plupart du temps, s'en tamponnent leur coquillard à eux).
Et si en plus on lui apporte le vin dans un vrai verre en verre et l'infusion dans une tasse porcelaine qui vient de la business, on a gagné sourire et clin d'oeil sous-entendu "je suis en tempo mais je suis intelligent, je suis au-dessus de ça" jusqu'à la fin du vol.

Enfin ça c'est quand ils ont la chance de tomber sur moi, gentille hôtesse débutante. Quand ils tombent sur une hôtesse qui en a marre des Types N°2, ça peut donner :
- Non, monsieur, la tisane est réservée aux passagers qui ont payé leur place en business
- Mais je voyage toujours en business d'habitude !
- Alors pourquoi pas aujourd'hui ? On peut vous changer de place tout de suite, moyennant un coût de surclassement.
- ...
- Thé ou café ?


À suivre...



Et hop, une chtite photo pour égayer un peu ce blog paresseux.

OH, IDÉE !
JEU : à votre avis, c'est quoi, et où ? Dans quel pays, et quelle escale ?


mardi 17 juin 2008

La p'tite olive et le mascara vibrant

POING POING POING - PAGE DE PUB

(Oué j'ai senti que vous en aviez besoin.)

Page de pub donc pour Laure et Al parce qu'il le valent bien.
Car souvenez-vous que je suis testeuse pour Laure, et parfois Al (parce qu'ils le valent bien).
D'ailleurs entre mon expérience de souris de laboratoire pour Erf et de cobaye chez Laure et Al, j'ai un avenir tout tracé dans la cobaillitude, moi. (À ne pas confondre avec la coboillitude, domaine réservé à Ashley Abbott).

Ordonc.
Par un bien beau jour de juin 2008 où l'on ne voyait pas à 10m tellement il pleuvait, je reçois un coup de fil. C'étaient Laure et Al ! (ils le valent bien). On papote et tout.
Ils me disent : es-tu utilisatrice de mascara ?
Je réponds : oui, même que je vais bientôt demander des indemnités mascara à Erf tellement ils m'en font utiliser.
Ils me disent : bon bah viens, on essaye un nouveau truc là, on a besoin de cobayes.
Je dis : OK. (C'était une réponse claire simple et précise qui traduisait fort bien ma pensée. Vous avez vu, je sais être synthétique parfois).

J'arrive au centre de test qui est très zimpressionnant tellement il y a un tas de gros microscopes et d'appareils photos et d'instrument bizarres partout (et aussi des photos en gros plan qui montrent les étapes des rides, et que c'est pas joli du tout et même ça fait peur un peu)

Et là, on nous met dans la main (à nous les cobailles) : un MASCARA VIBRANT.

Oué.

"Ooooooooh" on a dit d'abord en rigolant.
"Aaaaaaaaah" on a dit après quand il a fallu approcher la brosse qui faisait BZZZZZ à 1 mm de notre oeil.
"Ouh !" on a dit quand ils ont fait des photos de nos yeux en gros plan avec un orribeul flash qui faisait voir des soleils partout après.

Et ben figurez-vous qu'après quelques minutes de sceptikiciseum, on a trouvé que ça marchait vachtement bien ! Une fois qu'on a passé l'étape de la peur de se crever l'oeil avec un truc qui fait un bruit de scie électrique, ça fait des cils pile poil comme sur les pubs avec les jolies dames qu'on dirait qu'on leur a séparé les cils 1 par 1 (et que moi chez moi jamais ça n'a fait ça).

Par contre, outre faire des cils magnifiques, ça fait aussi des jolies paillettes noires qui tombent en dessous des yeux à cause du vibreur. Pratique. Plus besoin désormais de dormir toute une nuit sans s'être démaquillée pour obtenir ce résultat : hop, on l'a direct.

Bref, pas encore commercialisable (mais ça va viendre ! J'ai confiance en Laure et Al ils le valent bien).

Sur ce, je vais faire ma valise (YOUPLA BOUM LALILLALALAAAAAA)

J-2 avant mon premier vol.

Can't wait.

vendredi 13 juin 2008

Dépressurisationnée

Bon, alors oussqu'on en était ?
Ah oué.

3) Troisième épreuve : L'ÉPREUVE DU FEU

(Oui, comme à Koh Lanta, mais ça je l'avais déjà dit, faut suivre un peu. Et puis de vouzamoi, bonjour la référence hein, je serais pas fière à votre place.)

Non, chez Erf, c'est encore vachtement plus ouf qu'à Koh Lanta.
C'est l'épreuve où ils nous font rentrer dans une autre fausse cabine, et où, le plus tranquillement du monde, que fait-il notre instructeur, hein que fait-il ?

Il allume des feux. Mais des VRAIS feux.

1 sous un siège
1 dans un coffre à bagage
1 dans un four du galley (l'endroit où on réchauffe les plateaux-repas)

Puis, tranquillement toujours, il se retourne vers nous et pendant que les feux grandissent et commencent à faire du bruit dans son dos, il entreprend de nous expliquer comment faire fonctionner l'extincteur. Il nous dit par exemple qu'il ne faut pas le pencher à plus de 45° sinon, on ne fait sortir que le gaz pulvérisateur, qui lui (c'est là que vous aller rire) attise le feu.
Dans nos regards un brin paniqués, je sens passer le même question : ils n'auraient pas pu choisir un autre gaz qu'un gaz inflammable pour fabriquer un extincteur ??
Mais non, apparemment c'est comme ça que ça marche.
Mais faut pas appuyer plus de 6 secondes sinon, pareil, on attise le feu.
Et faut le faire en une seule fois, si on fait par petits bouts, ça attise le feu aussi.

C'est là qu'on répète 20 fois en boucle dans sa tête "ce sont des scientifiques qui l'ont conçu. Ils savaient ce qu'ils faisaient."
En priant pour que la méthode Coué marche.

Quand vraiment les feux commencent à devenir gros et que vraiment nous on commence à se demander : "mais il est au courant qu'il y a le feu là, hein il est au courant rassure-moi, oui mais il est au courant que là un peu plus ça va lui cramer le dos, hein quand même, tu crois qu'il est au courant là ?" à ce moment-là seulement, l'instructeur prend l'extincteur d'une main nonchalante et en moins de 2, tout est éteint.

Nous, on a un peu l'impression d'être des miraculés ayant mystérieusement échappé à une mort certaine, mais lui pouf pouf, grande classe, pose le truc, se frotte les mains... Il fait ça tous les jours.
(Ce qui lui donne un vague air de James Bond, vous savez : "Comment ça, Merci d'avoir sauvé le monde ? Oh... bof c'était juste pour rendre service, n'en parlons plus.")

Ben n'empêche qu'en sortant de la cabine on sentait le cramé. N'empêche.

4) Quatrième épreuve

Après toutes ces dures épreuves, nous croyions ("yi", oué, t'as vu... c'est rigolo) avoir fait le pire.
Ah. Ah. Que naïfs nous étions !

Profitant de notre candeur et de notre innocence, le fourbe instructeur en profita pour nous faire monter dans un simulateur de vol (sur vérins et tout, comme à Eurodisney !)
Nous on y va tous contents, et en plus on s'aperçoit qu'à l'intérieur il y a des écrans derrière les faux hublots pour faire comme s'il y avait un vrai dehors qui bouge, et même qu'on a trouvé ça cro cro coule.
Pour nous mettre en condition, l'instructeur nous fait un "décollage-freinage" : c'est quand l'avion prend son élan (oooh t'as vu sur les écran, la piste elle défile c'est trop bieeeen), et au moment de décoller, IIIIHHHH freinage d'urgence, et bing on se prend le fauteuil de devant si on n'a pas eu le temps de mettre ses mains sous sa tête. Et c'est d'une puissance de fou, on a la ceinture qui nous plie en 2, et impossible de bouger le moindre muscle tant que ce n'est pas fini.

Là, profitant du fait qu'on soit bien sonnés, le fourbe instructeur prend quelques personnes pour constituer un "équipage", et pendant qu'on fait le service on doit savoir réagir aux problèmes et aux annonces.
Moi j'ai eu droit à ça :

toum tidoum, je fais mon service tranquillou, quand d'un coup,
BAMMMM, énorme bruit
PFSHHHHHHHT,  fumée qui remplit la cabine
blingbling bling, masques à oxygène qui tombent
Annonce : "Ici poste de pilotage, PNC assis attachés, descente d'urgence" (si vous entendez ça les gens, inquiétez-vous, c'est la phrase-code pour dire dépressurisation).
Ca veut dire qu'on est obligés de s'assoir quelque part tout de suite, s'il n'y a pas de place, il faut qu'on s'assoie sur un passager et qu'on lui demande de nous tenir (et c'est pas des blagues).
On a une dizaine de secondes de conscience utile pour mettre les masques, après on s'évanouit et c'est trop tard.
Et comme on était en train de faire le service, il y a la voiture-repas à surveiller : il faut qu'on se couche à moitié dessus pour l'empêcher de décoller et de retomber 2m plus loin en ayant tué 3 passagers entre-temps.
Et il faut tenir comme ça pendant 20 minutes, le temps que l'avion ait atteint une altitude de sécurité où on puisse respirer sans masque (4000 m à peu près).
Et ben je peux vous dire que même si ce n'est qu'un exercice, 20 minutes en ne voyant presque rien à cause de la fumée et du masque, en n'entendant rien, en essayant de peser de tout son poids sur la voiture-repas, et en stress au milieu des plateaux qui valdinguent, ça fait long !

Après avoir eu notre coup d'adrénaline, on a bien sûr eu droit au débriefing de notre JamesBondistique instructeur :

"Bon les gars, là évidemment, c'était pour de rire. Une vraie dépressurisation, ça veut dire que l'équilibre se fait avec l'extérieur : en 1 seconde, il fait -60° dans la cabine, et avec la condensation, on ne voit plus rien. Tout le monde a les tympans qui pètent en même temps, donc tout le monde saigne des oreilles, on n'entend plus rien il faut communiquer par signes. Mais comme de toute façon vous ne voyez rien, ce n'est même pas la peine d'essayer.
Les masques à oxygène, ils sont programmés pour donner juste assez d'oxygène aux passagers pour qu'ils ne tombent pas dans les pommes, vous vous aurez des bonbonnes, faudra aller les chercher si vous pouvez.
Et puis bon, après faudra compter les morts.
Ah oui, et puis l'altitude de sécurité étant de 4000 m, ben si ça vous arrive au-dessus de l'Himalaya, l'avion ne pourra pas descendre. Ca serait un coup de pas de pot, quoi."

Je vous laisse imaginer tous seuls notre état à ce moment-là du speech, je pense que je n'ai pas besoin de vous expliquer..

Et puis sachant que la journée n'était pas finie et qu'on a eu droit au topo sur les pirates de l'air, les détournements à main armée, les trafics de drogue, les transports de matières radioactives (très courant, mais les passagers ne le savent pas).... que je vous épargnerai quand même parce que je suis pas une sadique... comment vous dire.... On était quand même UN TOUT PETIT PEU MOINS ENTHOUSIASTES qu'au début. Bizarrement.

Et puis "A bientôt sur nos lignes" n'est-ce pas....



mardi 10 juin 2008

Enfumée

Bon alors les loupiots attention on se concentre, après la VM (voir en-dessous si tu ne parles pas encore couramment le Erf) et la formation commerciale, on attaque la crucialité de la chose, j'ai nommé :

LA FORMATION SÉCURITÉ poil au nez-nez (hurfhuhu)

1) Première épreuve
C'est organisé ici, on met des numéros et tout, ça rigole pas avec la rigoureusité.

Tout commença lorsque l'on nous demanda de sauter dans les toboggans d'évacuation. "Chouette" disâmes-nous. "Trop cooooool" disèrent même certains. 
Nous arrivâmes devant le toboggan en question.
"Ah tiens, c'est quand même plus haut que ce que je pensais..."
"Ouais c'est marrant hein... on dirait pas que c'est si haut dans leur ptites démos en 3D là... "
"Ouais, hein...."
"Ouais."

Nous gravitâmes l'escalier qui nous mena au sommet dudit toboggan. Arrivés en haut, nous eûmes mal aux cuisses. C'était mauvaise signe, un peu, parce que comme qui dirait que ça corroborait parfaitement notre première impression d'une altitude légèrement trop élevée à notre goût.
Ce fut à cet instant que nous comprenâmes qu'un élément nous avait échappé : non seulement le toboggan était d'une hauteur relativement très haute, mais il était également d'une verticalité très verticale.
Nous étâmes donc en très bonne condition pour écouter le petit topo qui disait que non non, on ne s'assoit pas pour se laisser glisser comme dans tout toboggan digne de ce nom : on prend son élan, on saute POUR DE VRAI, et on atterrit, bing sur les fesses en position de sécurité : jambes tendues et bras tendus devant nous poings fermés. Pourquoi les bras devant ? Parce que le plastique du toboggan s'échauffe très rapidement et qu'on risque de se brûler les mains si on les laisse traîner. D'ailleurs arrivés en bas, on avait les fesses à moitié carbonisées déjà. 
Et comme ils sont prévoyants chez Erf Rance, ils avaient bien pris la précaution de mettre dans la convocation de venir en tenue de sport "mais pas de pantalons en nylon".
Et tandis que cette précision qui m'avait parue très mystérieuse prenait tout son sens, une question s'imposa à moi : comment on fera, si jamais ça nous arrive en vrai de vrai et qu'on sera en talons et en collants en nylon
Mais j'étais tellement concentrée sur mon atterrissage de saut que je ne l'ai pas posée.
Sympa, une hôtesse qui prend feu par les jambes.
Ca doit être joli à voir, remarquez.

2) Deuxième épreuve
Sont originals mais titres de sous-parties hein. C'est bien pour vous que je me casse la tête à les trouver.

Où l'on nous apprend à mettre un masque anti-fumée. Que déjà, c'est pas de la tarte.
Où ce ne sont pas les gentils ptis masques à oxygène que vous voyez pendouiller au-dessus des sièges, non non. Gros masques avec grosse visière et gros machin pour respirer qui donnent l'air d'un cosmonaute.
Où l'on nous dit : "c'est bon t'es prêt ?"
Où, 1 par 1, on nous envoie en chercher 1 au fond-fin-fond d'une cabine enfumée.
Où l'on entre dans la cabine enfumée, en apnée.
Où l'on voit rien. Mais rien de rien.
Où l'on avance en se guidant avec les fauteuils.
Où l'on avance, on avance, on avance, on avance toujours.
Où l'on se dit "P'tain elle fait 3 km cette cabine ou quoi ?"
Où l'on est à la limite de l'asphyxie. Non, ne pas respirer, ne pas respirer, ne pas respirer.
Argh putain ça y'est j'ai respiré je vais mourir d'asphyxiation ! Help, quelqu'un !
Où l'on se rend compte que c'est de la petite fumée de boîte de nuit qui ne fait rien du tout. (Mais qui pue quand même).
Où l'on arrive finalement au fond de la cabine. On touche partout pour trouver le casier avec le masque dedans. 
Où l'on trouve le masque, VICTOIRE !
Où l'on s'aperçoit qu'il est dans une pochette, merde comme ça s'ouvre ce machin. Trouver la petite encoche pour déchirer la pochette (toujours sans rien voir).
Où l'on finit par mettre le masque, à l'endroit svp, ça veut dire la visière devant.
Où l'on se rend compte qu'à force d'avoir tourné sur soi-même pendant qu'on cherchait le devant du masque, on ne sait plus du tout par où est la sortie.
Où l'on avance un peu au hasard, avec les mains qui font plouf plouf devant soi.
Où l'on se prend une rangée de siège dans le genouquse.
Où, après moult tournages sur soi-même on arrive finalement à en sortir, masque de cosmonaute sur la tête.
Où on a l'impression d'être une héroïne (ou un héros si tu es un garçon de sesque masculin) qui a réussi une mission trop trop dure. Où on est trop fière.
Où l'instructeur dit : "Mouais, un peu long. Suivant."

3) Troisième épreuve : l'épreuve du feu

Comme chez Koh Lanta, tutafé.

A suivre


samedi 7 juin 2008

Formationnée

Coucou les loupiots ! [Voix forte qui se veut enjouée]

Dites donc, ça fait longteeeeeeemps que je vous avais pas vus ! [exclamation qui sous-entend : c'est un peu votre faute aussi]

Du coup, comme vous étiez partis, ben j'ai arrêté d'écrire, hein ! [Tentative de retournement de situation]

Mais comme je vous aime grave à mort [yeux de chat botté], et que vous me manquiez beaucoup beaucoup [petite dose de pathos pour amadouage de lectorat], ben je n'ai pas pu résister à l'appel de l'élastique SHTOÏÏÏÏNGGG qui me ramène immanquablement vers vous.
[mélange de pathos + métaphore du meilleur effet]

- Fin de la péroraison -

Ahem. Ordonc. 
Je vais avoir besoin d'un volontaire pour me remettre sur le chemin de la voie de la continuité du fil de ma pensée. Fil d'Ariane, même, puisque comme le dit le célèbre proverbe : Arianéfait tant qu'on l'a pas fait.
(poin poin poin, première blague pourrite du jour, bonjour !)

Et tant que j'y suis, je préviens l'assistance qu'après l'avoir bassinée avec mes histoires de livres de Falimarion-les-ballons, j'ai le pressentiment que je vais attaquer le bassinage avec les histoires d'avions, parce que c'est la saison qui commence, là...
(Vous pourrez pas dire que vous aurez pas été prévenus hein)

Ah on me rappelle gentiment que j'en étais au moment où mes bras s'étaient transformés en sacs de sable inutiles et encombrants.

Je sortais donc de la VM (Visite Médicale, mais chez Erf Rance, on dit VM, ça fait plus coule) qui s'était passée en poireautage, tests, poireautage, retests, des fois rigolos des fois pas rigolos, et des fois, limite si je les ai réussis, hein...
On m'a fait souffler dans le tuyau où il faut que ça fasse un pic sur la machine qui lit mon souffle et où pour moi ça faisait une vague colline mignonnette. J'ai recommencé de toutes mes forces et j'ai réussi à faire une honorable petite montagne, mais de pic, point. Déjà j'étais en train de préparer mes arguments pour dire que c'est leur machine qui marchait pas et que moi, attendez vous rigolez ou quoi, première championne mondiale du souffle et tout.
Mais heureusement, pas besoin, la dame m'a dit "on va dire que vous étiez essoufflée, allez, c'est bon".
Pour le coup, j'ai bien soufflé en sortant !

Ils m'ont fait faire des radios dans tous les sens, des os et des poumons. Même que j'ai bien fait rire le radioeur : 
Lui : huhu, vous vous êtes fait un tatouage sur les os ? huhu
Moi : "??"
Il me montre la radio et je vois un joli petit dessin sur les os de mon bassin... Je pense "mékeskecéça ?" et puis je comprends qu'en fait c'est le petit dessin qu'il y avait sur ma culotte, fait avec des paillettes bizarres qui sont passées à la radio ! Il a montré la radio à ses collègues sans cesser de huhuer, ça a dû lui faire sa journée. Quand même, quand j'y pense, quel non respect pour la vie privée de ma culotte. La pauvre.

J'ai aussi entendu des sons de baleine dans une salle toute capitonnée qui faisait peur... c'était le test des oreilles : ultra-sons et infra-sons.

Brefle, tout ça a duré 2 jours, et Erf Rance a aboutit à la conclusion que tout est bien à sa place dans mon corps. J'ai dit "Merci Erf, c'est gentil. WHAT NEXT ?"

Et ben NEXT : LA FORMATION COMMERCIALE

Qui fut longue.
Et dont le thème principal peut être résumé comme suit : "Comment répondre aux clients chiants ou mécontents ou riches ou chiants, mécontents et riches à la fois (jackpot les gars)" 

Exemples parmi d'autres :

- à la maman qui ne veut pas fermer le couffin-cabine de son bébé : la prévenir qu'en cas de trou d'air, on a vu des bébés se retrouver 3 rangées derrière, en s'étant pris les coffres à bagage en pleine tronche au passage.

- à la mamie qui ne veut pas garder son chienchien dans son sac esssspézial sac-de-voyage-pour-chienchien : lui rappeler que s'il s'échappe de l'avion, il y a des battues dans les aéroports pour tuer lapins et oiseaux, et que Chienchien a une espérance de vie de 2 jours.

Voyez le style... Le seul problème c'est qu'il faut arriver à sortir ça sans rigoler.

Autre point majeur de la formation : apprendre en quelques jours une langue étrangère. Celle de Erf.
Être capable de comprendre quand on nous dit : "Bon tu montes ta VRA, tu verifies les SPML, CHML, KSHR etc, tu vas prévenir le BLND, tu check les PMR avant le repas, et puis tu t'occuperas des UM et des PAX. Ensuite rapport au CCP qui le fera au CDB et CPL."
[Jeu : sauras-tu deviner ce qui se cache derrière ces lettres barbares ?]

Parce qu'il faut savoir que si on ne sait pas parler le Erf, ben c'est coton pour nous ! Encore ça c'est dans l'avion, mais quand on appelle le planning pour savoir où qu'est-ce que c'est qu'on va aller, dites, hein dites, où ? il faut réussir à capter ça : "Alors t'es sur la rotation 134, donc le DEL en 3-on, après t'as tes N40, et tu remballes sur le YUL rotation 472, en 3-on toujours. Voilà au revoir", cling, raccroche. Là on se retrouve bien bête ma bonne dame, et on se dit qu'on va attendre qq minutes et qu'on va rappeler en prenant une voix différente et en espérant tomber sur quelqu'un d'autre qui va donner les vraies dates et les vrais noms de villes...

Mais tout ça ce n'était que la formation commerciale...

NEXT STEP : LA FORMATION SÉCURITÉ
Et là les enfants ça rigole plus.

jeudi 17 avril 2008

J'ai menti

J'ai dit que j'étais revenue, mais en fait j'ai menti, j'y arrive pas, là.

Surtout que depuis 2 jours je fais tous les tests médicaux de la terre pour Erf Rance, et des fois c'est des tests mignons genre "Lisez les petites lettres s'il vous plait" et moi je lis les petites lettres, "très bien merci c'est fini. 12/10 aux deux yeux, bravo mademoiselle."
Voilà, CA c'est un test mignon. Et même que j'étais toute fière en sortant (douze sur diiiiix comment je suis trop forte didonc, je savais même pas que c'était possible).

Mais des fois c'est des tests pas mignons du tout, genre moi toute nue à qui on met de l'eau partout (ah ! c'est froid) et cling, des énormes pinces aux chevilles et aux poignets et un énorme truc autour du corps (qui écrase les seins, même si y'en a pas beaucoup) avec des capteurs en métal et des fils de partout, un peu plus je me serais crue sur la chaise électrique. Et relié à une machine avec laquelle ils font joujou à faire accélérer mon coeur tout seul... Ben je peux dire que c'est pas rassurant de voir des gens tourner des boutons au fond de la pièce et de sentir son coeur qui accélère d'un coup. Ca fait le même effet que quand d'un coup je vois arriver mon amoureux. Sauf que là, pas d'amoureux. Que des blouses blanches et des fils partout.

Et pour continuer dans le genre test-pas-mignon, un grand classique : la prise de sang. Déjà c'est pas la joie, mais au moment où le tube il est bien tout rempli de MON sang et que ouf c'est fini, en fait nan nan, elle débouche le flacon de l'aiguille, et en remet un vide. Argl, bon ok, 2e flacon, vas-y cocotte. Sauf que quand il est fini, cocotte débouche le 2e et en met un 3e. (Argl bis, bon ok, jamais 2 sans 3, mais argl, quand même)....
Bref.

5 FLACONS qu'elle a pris.

Oué.

Que déjà que je m'étais levée à 5h du mat et que j'avais rien mangé, je vous raconte pas comment ça vous diminue la vivacité d'une petite olive tout ça.
Je suis sortie complètement dans les vapes en m'appliquant à marcher normalement, quand cocotte m'a rattrapée pour me mettre dans les bras toutes mes affaires que j'avais oubliées...
(merci cocotte)

Et aujourd'hui, après encore un petit tour de médecins divers et variés (moyenne : 8 dans la journée) brief sur le palu et vaccin contre la fièvre jaune.

Vous l'avez compris, les piqûres et moi ça fait 2, mais là je m'étais courageusement préparée, j'avais choisi mon bras (gauche, parce que le droit il a encore le souvenir des 5 flacons hein), j'avais remonté ma manche au-dessus du coude et j'attendais patiemment (sans regarder) que le médecin ait fini de préparer ses trucs.
Il finit. Se retourne, me remonte la manche plus haut d'un coup, et en même temps qu'il me dit "prête ?" me plante l'aiguille, CHTAKKK dans l'épaule.
Je pense "AAAAÏÏÏÏÏÏÏEEUUUUHHH"
Il sourit et dit "oui c'est un peu traître [SANS BLAGUE !!!] mais ça passe mieux comme ça."

Depuis, mon bras gauche a la consistance (et l'utilité) d'un sac de sable qu'on m'aurait attaché au corps.
Et quand on sait que le droit essaye péniblement de récupérer des 5 flacons qu'on lui a pompé hier, moi je demande :

Qui qui va porter mes sacs de courses ??

Déjà rien que pour me laver les dents ce soir, c'était épuisant... J'ai fait un compromis : j'ai utilisé 10 secondes chaque bras par alternance.
Résultat j'avais du dentifrice plein le nez à la fin de l'opération, et j'ai ainsi pu confirmer que je n'étais pas ambidextre.

vendredi 28 mars 2008

La Stagiaire et l'inconnu

Bon je vous fais un bref résumé de la vie petite-olivistique récente pour pas que vous soyez trop largués, et après on attaque les choses sérieuses.

Alors :
- mon stage chez Falimarion est fini
- j'ai repris les cours

(Ca c'est du résumé ma bonne dame. Même que la phrase pour dire que je vais faire un résumé, elle est plus longue que le résumé.)
(Mais ne nous attardons point sur ces considérations futiles, voulez-vous.)

D'ailleurs je vais quand même vous parler de Flammimarion ce soir (hinhin, mon préambule était un piège), parce que figurez-vous que j'avais oublié de vous raconter ce qui est arrivé à stagiaire-copine-de-moi, et que c'est quand même huhu.

C'est parti.

Il était une fois, par un agréable lundi matin du mois de février [jeu : sauras-tu trouver l'oxymore qui se cache dans cette phrase ?], Stagiaire-copine se trouva dans la conjoncture suivante :
ChefdeColl pas là, SousChef pas là, autre stagiaire (moi, hihi, z'avez vu, je suis dans l'histoire) pas là, bref personne là. Stagiaire-copine toute seule. Sage comme une image. Mais aussi, tête dans le popotin arrière comme il se doit par un agréable lundi matin de février.

Sur ces entrefaits, arrive un monsieur. Plutôt dans le genre vieux monsieur. Qui parle, et dit :
- "[PrénomdeChefdeColl] n'est pas lââ ?"
- "non..." répond Stagiaire-copine, dont les points de suspension signifient clairement "alors casse-toi"

- "Avez-vous le Ver*woert ?" demande-t-il ensuite.
- "Gn ?" répond-elle. (C'était un agréable lundi matin de février très Tête dans le popotin arrière).
- "c'est un livre", lui dit-il.
- "Ah, ben alors regardez s'il est là", dit-elle en lui montrant les étagères remplies à craquer de bouquins, devant lesquelles il faut se planter environ 10 min avant de pouvoir trouver celui qu'on cherche. "Mais de toute façon, ChefdeColl ne veut absolument pas qu'on touche à ses livres, hein" ajoute-t-elle.

Il la regarde et sourit.

Elle aurait à ce moment-là pu se demander pourquoi il a sourit. Mais c'était un agréable lundi matin etc...
A la décharge de Stagiaire-copine, il arrive souvent que les auteurs qui viennent en rendez-vous et se baladent dans les couloirs se permettent de prendre des livres qu'ils trouvent sur les étagères. Comme ça. Je sais pas si c'est l'effet open-space, ou l'effet auteur-dans-sa-bulle "tiens, un livre, si j'ai le bras assez long pour le prendre, on dira que j'ai le droit de le garder".
Ce qui met les éditrices en mode pit-bull dès qu'elles voient un inconnu s'approcher de LEURS étagères.

Or visiblement, le monsieur qui, entre temps, a trouvé son livre (beau, grand, lourd et cher), ne s'occupe pas de ce que Stagiaire-copine lui a dit. Il le prend et s'en va.

- "Monsieur, le rappelle-t-elle un brin énervée, en général ChefdeColl refuse qu'on prenne les livres de ses étagères, vous savez..." 
- "Vous lui direz que c'est moi qui lui ai emprunté."

Excédée, alors qu'il s'en va :
- "Et vous êtes ...?"

Et c'est à ce moment là - à ce moment là seulement - qu'en le voyant se retourner l'air ennuyé, BING d'un coup d'un seul, elle remarque l'élégance du monsieur, la coupe du costume, la marque du parfum, ce petit air de propriétaire qui se dégage de lui, bref tout ce qu'il faudrait remarquer avant.

- "Alain Flammarion" lâche-t-il.

Sur ce, Copine-stagiaire-couleur-tomate a le réflexe de se retourner d'un coup, de mettre la main devant sa bouche et de dire haut et fort "oh-la-gaffe".
Puis, s'apercevant qu'elle avait parlé tout haut et qu'il avait forcément entendu cette dernière brillante sortie, elle décide de rester plantée là face à la fenêtre et d'attendre assez longtemps pour être sûre qu'il soit reparti loin loin à un autre étage.

L'histoire ne dit pas comment LUI ressentit l'incident.
Mais ELLE fut indéniablement la star de la journée.

mardi 25 mars 2008

Back in ze bacs !

Stop ! Je vous arrête tout de suite, je sais ce que vous allez me dire.

Or NON, je ne vous ai pas abandonnés lâchement. J'ai juste décidé de faire une petite opération de prise de recul et de décentrement de moi-même vis-à-vis de mon moi central (et c'est pas évident, je vous préviens, allez essayer, on en reparlera après). Or qui dit décentrement dit perte d'équilibre, et qui dit perte d'équilibre dit gros bleu sur la hanche.

Résultat j'ai grave mal.

Et NON, je ne suis pas partie comme une voleuse non plus (oui, cachez-vous au fond, ça ne sert à rien, je vous ai entendu quand même), parce que
1) j'ai pas d'ailes, ha ! si ça c'est pas une preuve.
Et 2) tu ne voleras point, c'est un pote à moi qui l'a dit.

Et NON non plus, je ne suis pas Delta Charlie Delta (ici se cache une énigme lugubre d'assez mauvais goût, sauras-tu la retrouver ?)

Néanmoins, après ce décentrement ô combien fructueux et riche en enseignements, je me suis dit, oh, tu vas pas continuer à vivre toute décentrée de ton toi central, avec ton bleu là. D'où : hop, recentrement immédiat.

Car tel un élastique, SHTOÏÏÏNGGG, toujours je reviens !

Tout cela est très philosophique, voyez.

mercredi 20 février 2008

Moi et Czerny

Aperçu.


Ouais je sais c'est de la triche c'est pas un vrai post.
Mais là je dis pouce.

En plus, en ce moment chez Falimarion, on s'occupe à mort du projet de bouquin sur les meilleurs pâtissiers. Fini le goûtage des galettes, on est passées aux flans et aux tartelettes aux fruits...

Bah ouais. Quand je vous dis que je suis méga occupée, c'est pas de la blague, hein.

vendredi 15 février 2008

Non ne m'internez pas

Je m'aperçois à la seconde, qu'on a profité de mon absence bloggesque pour me deubeul deubeul tagger !
Arrêtée en plein vol (saut à pieds joints de l'entrée de ma chambre, atterrissage programmé dans mon lit, bing direct), ma conscience se refuse néanmoins à se défiler et à esquiver ses responsabilités.

ORDONC. Je réponds.
6 trucs dont on a rinafoute, si j'ai bien compris. Allons-y.

1) Bon je vous préviens que celui-là, il est très ponctuel, mais comme il m'est encore arrivé pas plus tard qu'il y a 5 minutes, il a sa place ici, y'a pas de raison.
Il faut savoir que chez Falimarion, où je passe mes journéééééesoirééééesnuiiiits, hum ma VIE en ce moment, rapport à qu'il faut envoyer la moitié des chapitres à la maquette, et que le dernier délai c'est pour dans il y a 3 jours, chez Falalalamirion, disais-je, dans les toilettes et les salles de réunion, les lumières s'allument toutes seules quand on entre parce que capteur de mouvement, repérage infrarouge toussa, par satellite ultra moderne top la classe.
Résultat, depuis 2 mois, quand je rentre chez moi, je reste 1 minute dans le noir avant de me souvenir que non, chez moi, il faut APPUYER sur le bouton pour que fiat lux. (C'est pas le bon teeeemps en latin, oué je sais, mais bon pfiou, j'ai oublié comment on conjugait).

2) Je me lave les dents HY-PER longtemps. Et ce n'est même pas voulu, c'est juste que à ce moment-là, je pars dans mes pensées et j'oublie totalement ce que je suis en train de faire, et je continue mécaniquement jusqu'à ce qu'au bout de 10 minutes, je me rende compte que un peu plus et je n'aurai plus de gencives.

3) J'ai un trouble comportemental obsessionnel très développé à tendance monomanique au niveau de l'attachement de cheveux. A peine attachés, j'ai envie de les lâcher. Mais lâchés, au bout de 5 minutes, ça m'énerve de les avoir dans les yeux. Du coup je les rattache, mais ça fait froid au cou. Alors je les relâche, mais ça me chatouille le cou. Alors je les rattache. Mais c'est trop serré, ça me tire. Je les relâche. Mais ils ont une forme bizarre, c'est pas joli. Je les rattache. Etc. Moyenne : 340 fois par jour.
Résultat : je dépense une fortune en élastiques qui, les pauvres, ont du mal à tenir le rythme.

4) Quand j'ai prévu quelque chose d'important dans la journée, il faut ABSOLUMENT que je mette ma culotte préférée. Mais absolument. Sinon, bad karma inside, mauvais oeil, negativ vaïbes et tout. Mauvais.

5) Je dois faire sonner mon réveil au moins 5 ou 6 fois le matin à 5 minutes d'intervalle avant de pouvoir décemment aborder le début de la pensée de l'envisagement de l'ouverture d'un oeil (le droit).
Et le 5 ou 6 est une moyenne raisonnable. Je peux facilement le remettre 10 ou 12 fois quand j'ai prévu que j'allais être très fatiguée, et que je ravance l'heure du 1er réveil. (Oui je sais, la logique de faire sonner plus tôt parce qu'on est plus fatigué est difficilement perceptible pour certains. Mais j'vous JURE, je ne PEUX pas sinon. C'est pas de la mauvaise volonté, c'est de l'incapacité biologique).
Ce 5e point de trucs "rianfoute" de ma vie n'est en fait pas si rinafoute que ça, car figurez-vous que certaines de mes amies refusent désormais de dormir avec moi si je dois me réveiller le lendemain... (Ah oui j'ai oublié de préciser que la sonnerie que je mets est à classer dans la famille "horrible" de la catégorie "horrible", mais je suis désolée, les petites musiques gentillettes toutes douces, moi, même pas mon cerveau il comprend que c'est un réveil).

6) Je prends toujours la même chose au McDo : un Mac Deluxe.
(ouah... je sens que je vais me faire tailler là...)

7) Le pire chez moi c'est que... ah non, il fallait en dire que 6. (hinhin...)

Eh dites, j'aurais encore plein de trucs rinafoute bizarres à vous dire, moi, ça fait peur quand même... Merci le tag réconfortant hein.

Pour la peine, je l'envoie à LaFée et Silphi qui doivent s'y coller ! (Et moi je dis pas genre "si vous voulez" ou "si vous avez le temps", hein, non non c'est o-bli-ga-toire !)

(Je vais me faire aimer, je sens) :D

dimanche 10 février 2008

mousse à raser et autres bêtises...

Il y a des soirées où tout se passe bien. Et puis, je sais pas... il y a des soirées où c'est pas pareil...

Par exemple, là, pourquoi c'est pile 5 minutes avant le dernier métro que j'ai pensé à regarder ma montre ?

Et pourquoi, quand je me suis dépêchée d'aller chercher toutes mes affaires, dit au revoir à la va-vite, mis mon manteau d'une seule manche, l'autre je la mettrai dans la rue, POURQUOI est-ce qu'une bataille de mousse à raser éclate dans l'entrée, c'est-à-dire exactement là où je me trouvais ?

Résultat, mon métro étant dans moins de 1 minute 45, j'ai à peine le temps de m'essuyer le visage, les cheveux, mes fringues, ma manche de manteau (celle qui était mise) avant de courir.

Ouf, je l'ai, je m'assois.
C'est alors que je réalise que je sens l'homme. D'une force assez inimaginable. Je pense qu'à l'autre bout du wagon ils m'ont repérée. Je n'avais jamais remarqué que la mousse à raser sentait aussi fort.

Pour me donner une contenance (et bien montrer que je suis une fille), je sors Femmes de Philippe Sollers que j'avais embarqué avant de sortir de chez moi.
Des bouts de phrases dansent devant mes yeux... entrecoupées de beaucoup de points de suspension... Mes yeux ne font pas tout à fait le focus, la moitié des mots s'évapore avant d'arriver à mon cerveau, ce qui donne des choses assez étranges, surtout quand il raconte ses ébats sessuels. Je m'amuse follement, lire Sollers en état de non-sobriété est une expérience à vivre.
J'ai cependant la nette impression (enfin... "nette"... on se comprend) que le monsieur qui a écrit ça se fiche de moi. Sauf que moi aussi je me fiche de lui, alors huhuhu...

Arrivée chez moi, je balance mes habits loin de mon nez et je mets moi dans la douche, parce que dans mes cheveux, souvenez-vous... il y avait de la mousse à raser bravo, et que 1) ça colle de partout, 2) avec cette odeur d'homme toute la nuit, ça m'aurait fait faire des rêves farfelus zé pas que farfelus huhu.
Et alors que j'allais tomber, bing, dans le sommeil, telle une pierre au fond d'un puits, un flash me revient...
J'ai appelé au cours de ladite soirée le copain d'une amie du prénom de l'amant de cette même amie (je sais elle est compliquée ma phrase... c'est bon tout le monde y est ?)
Et même pas je m'en suis rendue compte tout de suite... C'est juste au bout de 10 secondes d'un silence glacial, de yeux grands ouverts fixes de amie-de-moi et de yeux plissés-fâchés de copain-de-amie-de-moi, que j'ai réalisé.
Et là avec mon tact et ma présence d'esprit naturelle, au lieu de faire semblant que je me suis juste trompée et que c'est pas grave, bah non, j'ai fait "OH !" en mettant ma main devant ma bouche et en rougissant...

Oué...

Niveau mettage de pagaille en 10 secondes de temps, je pense que j'ai été grave efficace là.
Et bon, bah forcément c'est à ce moment-là que j'ai pensé à regarder ma montre et que j'ai trouvé qu'il était grand temps de partir. [Et là on fait Da Capo al fine, retour au début du morceau et on s'arrête à la fin qui est en fait au milieu... oué c'est compliqué la musique, je sais.]

A part ça, c'était chouette cette soirée... (si si...)

Et demain, kékispass ?

Demain = Vernissage au Musée d'Orsay avec Mâdâme notre Ministre de la Culture et plein de gens importants zé connus, toussa, que c'est ChefdeCollection qui a eu des invites mais qu'elle peut pas y aller alors elle nous les a données à Stagiaire-copine et moi.

Recommandation : "Vous vous habillez bien, hein, sinon vous ne dites pas que vous venez de ma part !"

(T'inquiète, ChefdeColl', nous te ferons honneur... hinhinhin...)

Saleté de Louis

Attention, vidéo à haut degré d'adorabilité.


Moi je suis pas mariée, tu sais !


jeudi 7 février 2008

J'aime pas les stagiaires

Après ce long interlude survenu sous la forme d'un passionnant feuilleton, revenons-en à des choses plus terre à terre.
(ouahh le jeu de mot !! Vous avez compris ? eh dis, vous avez compris ? Air... terre... Comment je travaille trop mes transitions moi !)

Je voulais vous faire part d'une découverte.
Car chez Famalimard, j'ai découvert un truc trop bien !
C'est qu'il y a un service informatique !
Bon, jusque là, rien d'incroyable me direz-vous.
(Mais attendeeeez que j'aie fini de raconter ! vous répondrai-je).

Or le service informatique a une utilité !
Déjà là, elle a un petit côté scoop, mon information, hein pas vrai ? (hinhin...)
Je vous explique pourquoi.

Exemple pour mieux comprendre l'essplication :

ChefdeMoi veut une sortie papier d'une maquette de bouquin, en A3, couleurs, c'est-à-dire la grosse imprimante qui crache du 300 feuilles à la minute, et qui est à l'aaaauuutre bout du couloir tout au bout là-bas.
"Là tout de suite maintenant immédiatement comment ça ce n'est pas encore dans ma main ?" précise ChefdeMoi.

Hop hop, vite, courir à mon bureau, s'apercevoir qu'il y a 38 chapitres (ET DONC 38 fichiers pdf à ouvrir séparément et à lancer à l'impression séparément, j'adore). Aller chercher les 1ers chapitres avant de lancer tout pour faire au plus vite. Et 1, 2, 1, 2, pfiou, pfiouuuu arriver essoufflée à l'imprimante, prendre les feuilles, revenir 1, 2, 1, 2, donner à Chef, lancer la suite, repartir en courant, 1, 2, 1, 2, arriver, s'apercevoir que ah flûte quelqu'un a eu la bonne idée de lancer un truc entre-temps, mais il sait pas que mon truc c'est plus important ou quoi, pfiou, se reposer un petit peu du coup, ah voilà ma sortie, 1, 2, 1, 2, hop donner à Chef ("Et la fin alors ? c'est pour 2009 ?"), ne même pas s'énerver, lancer la fin, repartir en courant, 1, 2, etc, (eh, vous comptez tous seuls maintenant, hein), oh, l'imprimante a même fini avant que j'arrive, revenir hop hop, argh s'apercevoir qu'en fait elle n'avait plus de papier, il manque la fin, repartir (pfiou, pfiou, on souffle par la bouche), donner du papier à manger à la bête, prendre la fin, revenir au bureau, donner à Chef.
Et... s'effondrer de fatigue sur son siège.
Tout ça pour 1 seul truc. Imaginez-moi au bout de la journée, je vais bientôt être prête pour la Marathon de NY.
Or, bizarrement, c'est pas mon objectif.

Et, alors que je m'autorise 2 secondes d'avachissement sur mon fauteuil qui tourne, mes yeux tombent sur une imprimante A DEUX PAS de mon bureau. Limite je peux la toucher sans me lever.
C'est à ce moment précis de l'histoire que le service informatique entre en jeu.
Ni une ni deux, "tit tut tit tit" fais-je sur mon téléphone.
- oui ? me dit une jeune voix masculine
- Je veux cette imprimante sur mon ordinateur, dis-je fermement. 
- Alors acceptez-moi, me répond la jeune voix masculine.
- ...? réponds-je (avouez que c'est troublant tout de même...)

Mais avant d'avoir le temps de lui répondre une bêtise, je vois un gros truc orange clignoter sur mon ordi qui dit "ACCEPTE ACCEPTE". Moi, fraîche, naïve et innocente, je fais ce qu'on me dit.
ET LA... La jeune voix masculine prend le contrôle intégral de mon ordinateur ! Et j'entends dans le téléphone le clic de SA souris qui est en fait sur MON écran ! Trop ouf non ?
(Ceux qui ne trouvent pas ça ouf du tout, vous êtes gentils vous le disez pas, vous allez tout me casser mon trip sinon).

Bon et donc avec sa souris sur mon écran il fait tout un tas de trucs que j'ai rien compris, et puis "voilà !" "ben merci !" hop raccroche et hop, j'ai une imprimante à DEUX PAS de moi hinhin trop maline je suis. Le marathon de NY ça ne sera pas pour cette année, désolée.

Sauf que CA, c'était AVANT, parce que tellement je suis nulle en informatique et tellement ça va plus vite de les appeler plutôt que de réfléchir à comment résoudre le problème, que maintenant je les appelle 10 fois par jour.

OR au service informatique c'est rempli de stagiaires (masculins, est-il besoin de le préciser ?) qui repèrent les stagiaires en édito qui appellent 10 fois par jour, et qui leur font des BLAGUES DEBILES dignes d'un stagiaire en informatique, tiens.
Par exemple et au hasard, faire flashouiller un truc orange qui dit ACCEPTE sans que je lui ai demandé, et que, le réflexe aidant, je clique avant de dire ouf, et que paf je le vois faire sans pouvoir intervenir, un mic-mac d'enfer sur mon bureau d'ordi.

Trop chouette blague, merci Stagiaire.
Surtout que je ne sais pas lequel c'est.

Mais il ne sera pas dit que je ne me vengerai point... [ici, insérer au montage un rire sardonique]

lundi 4 février 2008

Tidim gling gling !

Ayé !! On est "demain", c'est la fin du feuilleton ! (huhu...)

Comme ça fait loooongtemps et que je vous connais, vous n'allez plus savoir où on en était, je vous fais un petit résumé des épisodes précédents.

"Previously, on Julie The Little Olive" [à dire avec la voix du mec-spécial-bandes-annonces] :

- du réveil matinal qui fait mal
- du stress
- du suspens
- de la tension
- de la course en tailleur-talons
- du coloriage
- des Kit Kat
- de l'ambiance StarAc
- des photos (euh ah non les photos, aucun rapport en fait)
- des expériences comportementales douteuses
- de l'humour de recruteur ErfRance
- du poireautage
- de la musique d'aéroport

Et la musique d'aéroport, c'est très important ! Parce que c'était le signal pour le ruerage... pour le ruement...? bon c'était le signal pour que les gens se RUENT sur l'écran qui disait "bouh vous on vous aime pas rentrez chez vous".

Et c'est LA que je tiens à décerner la palme de la perspicacité à la FéeSaPerspicace parce que je vous avais fait une petite blaaaague ! (huhu que je suis facétieuse...)
Et que en fait je n'y étais pas sur la liste des Jartés !

(Je tiens cependant à nuancer la perspicacitude sus-citée en précisant que je ne me serais certes pas cassé le popotin arrière à faire une saison entière sur un truc que j'aurais en fait lamentablement raté...)
Mais ne retirons pas à César ce qui appartient à LaFée, de toute façon, la palme je lui ai donné, et reprendre c'est voler, et les palmes c'est pas fait pour voler, alors LaFée t'ira à la piscine avec ta palme et picétou.

Ordonc, reprenons.
Pas de Julie la p'tite olive sur l'écran. Il est midi. (Paris s'éveeeille...)

Après les "Ce-n'eeest-qu'un-au-revooooir-mes-frères" larmoyants des Jartés envers les non-encore-Jartés et vice-versa, j'apprends par voix interposée de tidim gling gliiiiiiing que mon entretien individuel aura lieu à 16h.

Il est toujours midi.
Or Paris s'éveille peut-être, mais Villepinte, carrément pas. Je tente une sortie. Ah ! j'aperçois quelqu'un au loin. Ah, ça y'est, il a disparu.
Oh, une voiture passe. Elle tourne, le silence revient.
Bon.
Opérons un repli stratégique vers la salle d'attente. Salle d'attente largement pourvue de fausses plantes en plastique, ai-je omis de préciser.
Je constate que les autres non-encore-Jartés ont eu le même premier mouvement - sortir - puis la même constatation - "ouh, ya rien dehors" - puis la même décision finale - rentrer et attendre.

Si je résume nous avons donc tout un tas de gens qui n'ont rien à faire et qui sont enfermés ensemble dans une pièce. Avec des plantes en plastique.
Ca fait *tilt* ?


Huhu, et voui ! Nous somme en effet passés en quelques heures de la StarAc à LoftStory ! (ça dégringole vite).
Même que, l'effet "tous-dans-le-même-bateau" aidant, on s'est retrouvés à faire une mission "cherchage de micros" dans les plantes en plastique, et on a même été cacher le porte-manteau parce qu'il avait des boules qui pouvaient facilement cacher des caméras grand-angle, et que ça nous paraissait drôlement suspect.

Ah oué, 4h d'attente dans le stress, ça vous transforme une poignée de non-Jartés sympathiques en gang organisé hautement paranoïaque !

Bon je vous épargne les passe-temps intermédiaires et autres concours de lançage de chaussure à talon (oui... ben... oui, quoi... de toute façon maintenant qu'on avait viré les caméras, ils pouvaient plus nous voir !)

Et à 16h, arrive un gentil monsieur qui appelle mon nom (j'ai failli lui répondre "tidim gling gliiing ?") et qui, pendant 40 minutes prendra mon CV point par point et me posera tout un tas de questions très intéressantes, mais n'ayant absolument AU-CUN rapport avec ErfRance, même de loin.
Je lui ai fait une dissertation orale improvisée sur la littérature et son importance pour la société, sur le rôle de l'éditeur et sur la manière de concevoir un livre y compris dans sa forme, et il a eu l'air très content.

Suite à quoi : réponse dans 2 jours hinhinhin...

Mais non, les 2 jours c'était à moi de les attendre, et de toute façon comme j'ai déjà flingué mon suspens, je peux bien vous le dire : J'AI ÉTÉ PRIIIIIIIIIISE WOUHOU !

Et j'aurai bien sûr plusieurs jours de formation. (Je le dis, parce que je sens que sinon, tout le monde va éviter ErfRance cet été...)

Donc voualaaa.
Il était bien mon feuilleton hein ?
Mais là j'arrête parce que pfiou, c'était fatigant...

jeudi 31 janvier 2008

souris de laboratoire

Aight, guys.

La pause est finie ! (C'est bon ? Tout le monde a finit son Kit Kat ? Toi dans le fond tu te dépèches s'il te plait, tout le monde t'attend. Non, Kevin, tu n'écrases pas la dernière barre dans les cheveux de ta camarade, ça n'est pas gentil !)

Alors, ce soirrr : LA SUITE ! (De ça, qui est elle-même la suite de ça, eh attend, faut suivre hein, j'ai des lecteurs EXIGEANTS moi ça rigole pas)
:)

L'épreuve de groupe.
(c'est le titre)

Où l'on nous met dans une salle autour d'une table,
où le jury s'installe en rang devant nous,
où l'on nous donne chacun un dossier,
et où l'on nous dit "vous ne parlez pas, vous avez 6 minutes."

Là : feuillette, feuillette, le dossier, lit en diagonale (pinaise, plus que 3minutes 30 !), prend des notes pour faire genre, regarde en coin pour voir comment ils font les autres, ah eux aussi ils te regardent en coin pour voir comment toi tu fais, ouh la, ça fait déjà 5 minutes 40 secondes, vite, ferme le dossier, on va faire croire que t'as tout lu dans le temps. Lève la tête. Souris.

"Les 6 minutes sont écoulées. Vous avez maintenant 27 minutes."

Là : quelques secondes de silence, tout de même... Peut-être qu'elle n'a pas finit sa phrase ? Peut-être qu'elle prend une grande respiration avant de continuer et de nous dire ce qu'on doit faire ?


Ah non.

Coups de yeux incertains entre les candidats, il faudrait peut-être que quelqu'un parle, vous en pensez quoi ? Refeuillette refeuillette, aaaaah en fait c'était écrit là-dedans, ok, la dernière page qu'on n'avait pas eu le temps de lire.

Quelqu'un pose une question, quelqu'un répond, et c'est parti pour la "réunion de travail" et "l'organisation commune du projet", hyper naturel et tout, comme s'il n'y avait pas tout un jury qui nous observe en prenant des notes et en se faisant lire les trucs qu'ils écrivent, comme si on n'avait pas l'impression d'être des souris de laboratoire en pleine expérience comportementale, non non.

Et d'ailleurs, maintenant que j'y pense, c'est à peu près exactement ça : une expérience comportementale. Ils s'en tamponnent royal du projet, et d'ailleurs c'est pas un projet c'est une ENIGME leur truc, dans le plus pur style "trouvez la solution gniark gniark gniark".
J'essplique.
En gros, chacun avait un groupe de touriste, et il fallait organiser un circuit d'une journée qui satisfasse tout le monde. Au Costa Rica.
Jusque là tout va bien.
Mais attendez.
Moi j'avais 20 scientifiques internationaux entre 30 et 50 ans qui voulaient voir que des parcs naturels. Une autre elle avait 8 couples en lune de miel qui voulaient faire un dîner aux chandelles. Un autre il avait des jeunes qui voulaient faire du shopping dans la capitale. Un autre elle avait des familles qui voulaient des jeux pour les enfants. Un autre un groupe d'Italiens qui, eux, ne voulaient rien faire, etc.
Là, vous entrevoyez que tout va déjà moins bien.

Et par-dessus tout ça, eux qu'est-ce qu'ils font ? Pendant qu'on est sagement (toujours de manière très naturelle n'est-ce pas) en train d'organiser tout ça, ils nous tendent des feuilles en disant "un fax vient d'arriver" (et nous on prenait les feuilles et on disait "oh ! un fax vient d'arriver !" huhu) pour dire que le nord du pays est subitement en proie à une guérilla et que donc interdiction de passer par là. Comme par hasarrrrrrd juste au moment où tout le monde s'était mystérieusement mis d'accord pour passer par le nord. Ou alors un rapport météo pour dire qu'une tempête est prévue pour le lendemain matin, qui nous ruine notre sortie au parc naturel, alors qu'on venait juuuste de réussir à convaincre les touristes Italiens de se bouger le c*l pour y aller. On a même eu un fax pour dire qu'un de nos clients était en état d'ébriété dans le hall de l'hôtel.

Eh.
On dirait pas comme ça, mais faut avoir de l'humour pour être recruteur hein.

Bref, ils s'en tamponnent du projet, disais-je, l'important c'est comment on ESSAYE de le résoudre. Oué c'est hyper spikologiques les entretiens à ErfRance.

Tout ça en 27 minutes.
Et quand on a eu fini de pas réussir, hop, back into ze salle-d'attente-terminal-d'embarquement pour 1h de poireautage et papotage. La différence, c'est que là, y'avait matière à papotage (Han ! et le chauffeur costa-ricain du bus, on avait oublié de le compter dans la liste pour le resto ! mince, ça fait mal vu d'oublier le chauffeur du  bus, nan ? t'en penses quoi ?)

Et à la fin du poireautage : "tididim gling gling !" (je le fais bien la p'tite musique d'aéroport, hein ?) paf, la liste des JARTÉS toujours.

Et le problème, c'est que là...

[Suite et fin demain poil-aux-mains]

mardi 29 janvier 2008

Pause Kit Kat

Pause Kit Kat, exactement.

L'heure est grave. 
Il y en a, MEME PAS ils me croivent ! Et après, même, ils me parlent de lapins, et que moi j'ai rien compris, et que d'abord les lapins c'est tout doux et trop mignon et même, le lapin aux olives, c'est trop bon, alors hein !

Bon.
Néanmoins.
Ma vie s'est un tout petit peu emmêlée dernièrement, je l'avoue.

Alors à l'attention de mes lecteurs sceptiques ("lecteurs", oui, au masculin, oui, j'espère qu'il y en a qui se sentent visés hum hum), récapépétage de la situation petite-olivistique :

- Je bosse chez Falimarion mais c'est un staaaaage. De 2 mois seulement, après hop : back to the fac. Après les partiels et le mémoire, je m'étais mis dans l'ambiance "vrai boulot", rien à faire le soir, rien à rendre pour le lendemain, trop cool la vie youpla boum je peux faire ce que je veux de mes soirées et de mes week-ends.
Sauf que là, depuis quelques temps, bizarrement, je suis plus du même avis, je trouve que étudiante, ça avait quand même des chouettes côtés... Genre par exemple, être capable de penser à autre chose que DORMIR dès que je rentre chez moi.

- Or, comme  je suis toujours étudiante (Cf le tiret du dessus) (oui, je fais dans le didactisme ce soir... ça va, tout le monde suit ?), j'ai pu répondre à l'annonce d'ErfRance qui recrute des étudiants pour faire hôtesse/steward pendant l'été !

D'où : journée de sélection EN PLEINE SEMAINE, merci ErfRance, ce qui fait que je dois maintenant rattraper un jour entier de travail à coups de 1h sup' tous les soirs. Youpi.
Et comme en plus, la moitié des soirs, je dois partir pour donner des cours à MinisElèves, ou en prendre moi, ça risque de durer jusqu'à la fin de mon stage, cette histoire de rattrapage, re-youpi.

Du coup, arrivée chez moi, il est tellement tard que, à moi se pose le suivant dilemme : faire du piano ou bloguer. Et que dans les cas où je choisis de bloguer, se pose à moi le suivant sous-dilemme : lire vos blogs ou écrire le mien (parce que une fois que je suis partie à lire, laisse-bêt', jamais j'ai le temps d'écrire).

Bon.

C'est plus clair, comme ça ?

Je peux continuer mon feuilleton ?

(Et à part ça, il manque un peu de photos, ce blog, non ? Vous en pensez quoi ?)

Allez, bing, suffit de faire un voeu ici et pouf il se réalise : PHOTOS !


                                          
                                                                

(huhu, que en plus je fais des choses artichtiques didonc !)
Ce que j'ai ramené aujourd'hui. Quand je vous disais que ça varie, ça varie pour de vrai, z'avez vu.
J'ai pris le Houellebecq parce qu'il était gratuit, pas trop lourd, et parce que par curiosité, je me suis dit que j'allais retenter de lire genre les 3 premières pages.
Mais si jamais l'un(e) d'entre vous aime ce qu'il écrit, je la/le prie de m'expliquer, parce que vraiment... vraiment... je comprends pas.



[Edit ] : Et la prochaine fois, on passe à l'étape supérieure, je mettrai des photos, MAIS des photos intéressantes... (eeeet oui j'y vais progressivement là)

lundi 28 janvier 2008

Aïe spique ingliche

Bon, hier j'ai dit "la suite demain", mais en fait j'étais folle un peu.

C'est limite si j'aurais pas envie de tomber malade à la mode Sixtine pour enfin avoir du teeeeemps. Ne voir persoooonne.

Non, j'ai l'air de me plaindre comme ça, mais en fait pas du tout. La vie, c'est magnifique, les contacts humains sont la joie quotidienne, l'Homme est fondamentalement bon. Toussa.
Oué.

(Vous ai-je déjà dit que je suis particulièrement peu réceptive à la méthode Coué ?)
Pourtant j'essaye hein.

Extrait de conversation téléphonique de Chef de moi, aujourd'hui :
"-  Non, je voudrais avoir une réponse à ma question, mademoiselle.
- (réponse inaudible)
- Mais si vous ne servez même pas à ça, mais à quoi servez-vous alors ?
- (réponse inaudible)
- Vous ne servez à rien, c'est bien ce que je disais. Taisez-vous. [Cling, raccroche]."

Elle était en forme aujourd'hui. Et que se passe-t-il quand elle est en forme ? Moi je le suis de moins en moins au fur et à mesure de la journée.
Car figurez-vous que depuis le grrrrrrrrrand déménagement, où se situe mon bureau ? PILE en face d'elle quand elle ouvre la porte. Mais genre, pile, on ne peut pas faire plus pile que ça.
Résultat, je découvre que c'est un BONHEUR incomparable de pouvoir travailler tranquille sans être dérangée toutes les 30 secondes pour faire et chercher des millions de trucs divers et variés ET (est-il besoin de la préciser ?) chiants.

Bref.
[Inspire hummmmph, expire fiouuuuu]

Le sujet de ce soir, c'était "la suite" (la suite de ça, pour ceux qui viennent d'arriver).

7h35, le RER arrive. C'était évidemment foutu. Après hésitation entre y aller et me faire jeter ("l'heure, c'est l'heure mademoiselle !" je l'entendais déjà) et rentrer chez moi vite pour me refoutre sous ma couette et DORMIR, mon choix a vite été fait.
Mais comme je suis grave une rebelle, même vis-à-vis de moi-même, bah j'ai fait le contraire, et j'y suis quand même allée. hehe ouais.

Je sors à PARC DES EXPOSITIONS (comment je la hais cette station...). Il fait nuit. Je cours. Avec mes talons. (Tac tac tac tac ti-clop aïe tac tac tac etc.) Vous avez remarqué que c'est le jour où vous devez mettre des talons que d'un coup, pouf, les rues elles sont pavées ? Moi ça loupe jamais.

En courant, je remarque un immeuble allumé (à cette heure-là, y'en n'a pas beaucoup, ça aide), plein de monde dans le hall, je rentre en coup de vent, un type est en train d'entrer dans une salle au bout, je cours, il me tient la porte, je rentre, la porte se referme derrière moi. Personne n'a calculé mon arrivée.

Et c'est LÀ que je comprends... que toute cette masse de gens a mis plus de 5 minutes à passer par la porte.

C'était tellement FACILE j'en rigolerais presque.

Ni vue ni connue (un poil essoufflée, mais on dirait que c'était l'émotion d'accord ?), je m'assois, 1ère épreuve : test d'anglais éliminatoire.
Avec les feuilles électroniques horribles, où faut s'amuser à colorier les ronds comme en maternelle, sans dépasser (en s'appliquant bieeeen et en tirant la langue). Le genre de truc ou tu t'aperçois à la fin que t'as tout décalé tes réponses et que faut que tu gommes tout et recommences.
Après que des gens eurent parlé dans mes oreilles, en anglais mais avec des accents tout  bizarroïdes et quelques fois parfois souvent presque tout le temps incompréhensibles (dans ce cas-là : choper un mot, et essayer de deviner la réponse la plus cohérente en fonction dudit mot), il faut que la machine lise nos coloriages, alors on nous fait attendre dans une salle d'attente qui est en fait un terminal d'embarquement, youpla boum, comme ça, ça va, on ne jure pas trop avec le décor.

Après 1h de poireautage et bavardage avec les autres gens, "tidim gling gling", petite musique d'aéroport et affichage de ceux qui doivent JARTER sur l'écran.
AH oué ! Ils se la jouent StarAc chez Erf Rance. Du coup, les gens ils se la jouent StarAc aussi, genre "Non... mes frères... c'est ici que le chemin s'arrête pour moi... Continuez... Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour moi..." et même y'en a qui pleurent (jvous juuuure). Mais aussi, les gens ils venaient de province, ils avaient dû payer billet de train, hôtel, et tout, alors se faire remballer à 9h du mat, c'est sûr, c'est moyen agréable.

Et là, est-ce qu'il y avait mon nom sur l'écran ?? Hein ? 
Et ben non ! wouhou !

Ok c'est quoi qu'on fait après dites c'est quoi dites, comment chui trop forte, allez dites qu'est-ce qu'il faut faire maintenant dites, allez ?

Et là on me répond.

"L'épreuve de GROUPE."

Olé.

[Suite demain.]
[Mais bon, je suppose que vous aviez compris.]

dimanche 27 janvier 2008

Les sorties se situent au fond de l'appareil...

Ayé je reprends du service ! Wouhou.

Aujourd'hui, les enfants, nous n'allons pas parler livres, nous allons parler AVIONS.
Et oui, c'est comme ça chez Julie la p'tite olive, on sait varier les sujets avec esprit et à-propos.

Car curieux comme des belettes vous étiez, de savoir pourquoi tout ce temps sans écrire j'ai passé !
(Oui, je suis en pleine période Yoda Staïle Langouèdge, là... vous en faites pas, ça va me passer).

Et ne me contredisez pas, vous étiez curieux, je l'ai SENTI.

Ordonc.

Figurez-vous que, par un beau jour de janvier 2008-l'année-de-la-blague-pourruite, arrive dans ma boîte mail, un... mail (oui, bravo à ceux qui ont trouvé !) venant d'une entreprise relativement connue, dont l'activité principale consiste à faire voler des aéronefs plus lourds que l'air, entraînés par des organes moteurs dont la sustentation en vol est obtenue principalement par des réactions aérodynamiques sur des surfaces qui restent fixes dans des conditions données de vol.
Voilà.
Ah on me dit dans mon oreillette tu te fous de not' g*eule ou quoi ?
Meuh point du tout cher monsieur, je m'essayais à la métaphore poétique.

Bon ok on va faire moins technique et plus ludique : ça commence par "A" et ça finit par "irFrance"... attention qu'est-ce qu'il manque ?
(huhu, qu'est-ce qu'on s'amuse)
Oui, je l'ai entendu ? Oui, oui ?
"Rien du tout !!" Exxxcellente réponse, toutes mes félicitations !

Ordonc, reprenons. Je reçois le mail, qui arrive en réponse à un dossier que j'avais envoyé il y a à peu près 1000 ans et que j'avais déjà presque oublié, pour faire hôtesse de l'air, mais QUE l'été et QUE pour les étudiants. Je le lis avec une attention scrupuleuse... Et là, que lis-je ? (Attention accrochez-vous bien) :
Que la sélection se déroulera à 7h30 précises.
Et que (relevez-vous, et réaccrochez-vous, mais bien, cette fois) elle aura lieu à Villepinte. C'est-à-dire à 2 pas de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, c'est-à-dire à au moins 10 000 km de Paris. Au moins.
Et que (bon, là vous êtes par terre, restez-y vous allez finir par vous faire mal), je cite, "tout retardataire sera automatiquement éliminé".

Boooon. Sachant que le retard est inscrit dans mon code génétique, on peut tout de suite dire que ça commence bien cette histoire.

Mais courageuse je suis, et puis n'est-ce pas, "l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt" hum hum hum. 

Alors à quelle heure que j'ai mis mon réveil le jour J, hein, à quelle heure ?

4h30.

Si.
J'vous jure.
(parce qu'en plus, à cette heure-là il me faut au moins 30 min d'émergement, c'est im-pos-sible sinon).

Ensuite de quoi je me prépare toute bien, les chaussures à talons de plante verte (j'ai l'habituuuuuuuu-deeeeee), les collants chair AVÉ une paire de rechange dans le sac, c'est la première chose qu'on apprend en stage intensif de plante-vertage, le maquillage "soutenu" (ça m'a toujours fait rigoler ça, "soutenu"), et même le filet pour le chignon de danse classique que j'ai ressorti pour l'occasion (ouuuh émouvant, ça me rappelle mes pestacles de petite fille).

Et voilà. C'te tête d'hôtesse de l'air, je vous raconte pas.

6h11 : premier RER. Je suis dans le timing. Parfait.
6h44 : 2e RER. Je suis toujours dans le timing. Parfait.
(Je remarque au passage qu'à 6h44, bizarrement, il y a zéro femmes dans le RER, et que bizarrement être en tailleur jupe, c'est pas ce qu'il y a de plus agréable à 6h44 dans le RER. Bizarrement).
7h18 : je sors à la station Villepinte. J'ai 10 minutes d'avance. Je suis fière de moi comme rarement. "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt", je crois même que je l'ai pensé sur le coup... Bref c'est l'avènement d'une nouvelle Moi.
7h19 : Je cherche la rue sur le plan. Ne la trouve pas.
7h20 : Je demande la rue à la madame derrière la vitre. Elle me répond "Ah non, vous vous êtes trompée, c'est la station suivante".
7h20 et 2 centièmes : buggage de mon cerveau. La madame derrière la vitre a la surprise d'observer une pseudo-hôtesse de l'air en pleine pétrification de stupeur.
La sélection se déroule bien dans la VILLE de Villepinte, mais à la STATION Parc des Expos.

Oui...

Non, ne dites rien...

Et y aller à pied, c'est possible ?? Non catégorique de la madame.
Même en courant ? NON.
Et un taxi ? là si je l'appelle tout de suite ? Non plus.

Je regarde l'écran, le prochain passe à 7h28.
Délibérage à la vitesse grand V : et si jamais pour une fois, le RER mettait SEULEMENT 1 minute pour aller à la prochaine station, et si je mettais SEULEMENT 1 minute pour trouver où c'est ? Hein ? Dites ?

Et d'abord, elle est passée où ma pote la Chance ? Hein ??

Les yeux rivés sur l'écran, je vois avec horreur le changement se produire : le train est maintenant programmé à 7h29. (Modification express dans cerveau  buggé de moi : et si il mettait QUE 30 secondes jusqu'à la prochaine station, et moi QUE 30 secondes pour trouver ?)

Oui, dans ces cas-là, le réalisme s'évapore comme par enchantement de mon cerveau, parce que le pire, c'est que j'y crois dur comme fer.

Et alors là, mes enfants, c'est l'apocalypse.
Le train a un problème. Il est maintenant programmé à 7h30, puis 31, 32, 33, 34.
Le quai de Villepinte a désormais 2 trous commémorant l'endroit où j'ai trépigné pendant 7 éternelles minutes.

Je me répète en boucle "c'est pas grave, je vais pouvoir rentrer chez moi et dormir. C'est pas grave."
Mais je ne sais pas... je n'ai pas l'air méga-réceptive à la méthode Coué...

Le train arrive à 7h35.

[La suite demain.]

[BAM cassage de la tension hihihi... Rohh j'ai pas honte de faire ça ?
Bah non... J'ai pas honte.]

jeudi 24 janvier 2008

Indice...

[Lisez le blog-it express à gauche avant...]
Voilà.

Alors maintenant, INDICE : je vais devoir apprendre à faire la "danse des bras" !

Ah HA ! pas facile comme devinette hein ?

Ceux qui lisent mon blog depuis le début trouveront...
(Ah la vieille feiiiiinnnte pour envoyer tout le monde lire hihihi)

En attendant : des bisous les gens !
Je vous raconte tout dès que j'ai du temps !

vendredi 18 janvier 2008

Jouons aux chaises musicales les amis

Bon je vous préviens tussuite, je vais encore parler de Falamirionlesballons, parce que c'est pas comme si c'était ma vie en ce moment, mais quand même presque.
Quand vous en avez marre, vous me préviendez, hein. (attention, verbe ashleyien du 3e groupe, à conjuguer cor-rec-te-ment s'il vous plait !)

Et puis c'est pas comme si c'était des rigolos là-bas, mais presque aussi. Frétillants d'entrain de voir enfin arriver l'année 2008, l'année de la blague pourruite (je rajoute un "u", ça nous fait une rime riche, les cocos), ils ont décidé de fêter ça comme il se doit, et de faire un jeu géant célèbre dans le mooonde entier, j'ai nommé :

Les Chaises Musicales !

Règle du jeu : on prend ses affaires pour aller les mettre dans un autre bureau dont l'occupant précédent a préalablement retiré ses affaires pour aller les mettre dans un bureau dont l'occupant précédent a pris ses affaires pour les mettre dans notre bureau qu'on occupait nous.
Variations possibles : des fois ça fait aller loin (et même changer d'étage, attend, t'es ouf, trop l'aventure), des fois ça fait juste traverser le couloir.

But du jeu : très mystérieux. C'est visiblement aux joueurs de le découvrir (ou pas).

Préparation de la partie.
Un seul mot d'ordre : la discrétion. Si vous êtes très très attentif et sur vos gardes, vous pourrez vous apercevoir à certains légers indices qu'un jeu se trame dans l'ombre. Par exemple, grâce à mes sens extra-développés, j'ai pu observer des gens entrer d'un coup dans mon bureau, parler très fort par-dessus ma tête, puis mesurer toutes les étagères, le bureau où je travaillais, poussant le fauteuil à roulettes qui gènait tout le monde.
(Or ce qu'ils n'avait pas remarqué, mais tout le monde ne peut pas avoir les sens extra-développés, c'est qu'il y avait moi dans le fauteuil).
Et si vous avez de la chance, ce genre d'indices subtiles peut se reproduire plusieurs fois pour vous permettre de confirmer vos soupçons. Par exemple, deux fois par jour pendant deux semaines. Par exemple.

Organisation de la partie.
Tous les livres sagement rangés dans les étagères qui montent jusqu'au plafond, exprès pour impressionner les auteurs qui viennent en rendez-vous et qui pensent fièrement : un jour je serai parmi eux ! tous ces livres, là, les mettre en cartons. Oui vous ! Les déménageurs vont transporter, mais faut d'abord faire les cartons. Bon, du coup, tous ceux qui sont en plus d'1 exemplaire, les mettre à donner (vous savez, la fameuse pile "servez-vous") pour pas faire trop de cartons. Bon, du coup, s'apercevoir que celui-là, et celui-là, oh et celui-là on voudrait quand même les récupérer pour faire des cadeaux. Bon, du coup, ceux qu'on a mis de côté, il y en a quand même beaucoup, si on les mettait dans un carton tiens, bonne idée. Ah ouais, mais c'est hyper trop lourd pour ramener, là, bah tant pis je les ramènerai petit à petit. Bon bah du coup, pour éviter de faire trop de cartons, on a fait un carton supplémentaire, super. Trop je suis une pro de la simplicité, moi.

Ensuite, phase trèèès importante : le placement des pions.
Une fois qu'on a tous nos cartons et qu'on est bien contents (ou alors d'une humeur à massacrer le 1er qui fait une blague pourrite, ça dépend), on va faire un petit tour dans "notre" futur bureau, et là, oh stupeur, on s'aperçoit qu'il y a 2 fois moins d'étagères. D'où la question suivante : oukeskon va les mettre nos cartons tous beaux tous pleins, hum ?
Et alors là mes enfants : la guerre commence
Subrepticement, comme si on ne faisait rien de mal, aller se promener d'un air dégagé dans les couloirs (en sifflotant, pour être crédible), et repérer discrètement les armoires qui ne sont pour l'instant pas attribuées. Tiens, celle-là, elle a été vidée - coup d'oeil à gauche, coup d'oeil à droite - ET PAF coller une étiquette sur la tronche de l'armoire qui dit que c'est désormais NOTRE armoire hinhin on les a bien eus hinhin...

Plus la partie avance et plus vous allez rentrer dans la phase B : le gardage des territoires gagnés.
Lorsque vous entendrez de polis et discrets étonnements émanant du couloir (HEIN ?!!! MAIS ELLE ETAIT A MOI CETTE ARMOIRE !! C'EST QUOI CETTE ETIQUETTE QUI DIT QUE C'EST POUR LE BUREAU 2024 A ?? C'EST QUI CA QUE J'AILLE LUI P*TER SA G*EULE ?!!), sortir d'un air affairé et dire "ah mais c'est les déménageurs, je les ai vus tout à l'heure, moi j'y comprends rien, mais ils ont un plan super précis didonc..." puis partir parce que bon, bataille stratégique d'accord, mais bataille physique avec le gars du marketing, suis pas sûre de gagner quand même.

L'esprit du jeu étant de pouvoir faire ce qu'on veut et récupérer un max de trucs illégalement SI ET SEULEMENT SI 1) on se fait pas goaler 2) on rejette la faute sur les autres, "les autres" étant de préférence un groupe indéfini ("les déménageurs", par exemple, c'est très bien. Y'en a 50 rien qu'à l'étage, ils bougent tout le temps ils ont tous le même t-shirt, ils ne seront plus là dans 2 jours, c'est le groupe indéfini idéal).

Bon mes Chaises Musicales ont progressivement muté en Risk humain, mais que voulez-vous, c'est la loi du direct, et puis l'esprit reste le même : dégommer les autres pour se faire une place au soleil.

Et que le meilleur gagne, hinhin...