vendredi 28 mars 2008

La Stagiaire et l'inconnu

Bon je vous fais un bref résumé de la vie petite-olivistique récente pour pas que vous soyez trop largués, et après on attaque les choses sérieuses.

Alors :
- mon stage chez Falimarion est fini
- j'ai repris les cours

(Ca c'est du résumé ma bonne dame. Même que la phrase pour dire que je vais faire un résumé, elle est plus longue que le résumé.)
(Mais ne nous attardons point sur ces considérations futiles, voulez-vous.)

D'ailleurs je vais quand même vous parler de Flammimarion ce soir (hinhin, mon préambule était un piège), parce que figurez-vous que j'avais oublié de vous raconter ce qui est arrivé à stagiaire-copine-de-moi, et que c'est quand même huhu.

C'est parti.

Il était une fois, par un agréable lundi matin du mois de février [jeu : sauras-tu trouver l'oxymore qui se cache dans cette phrase ?], Stagiaire-copine se trouva dans la conjoncture suivante :
ChefdeColl pas là, SousChef pas là, autre stagiaire (moi, hihi, z'avez vu, je suis dans l'histoire) pas là, bref personne là. Stagiaire-copine toute seule. Sage comme une image. Mais aussi, tête dans le popotin arrière comme il se doit par un agréable lundi matin de février.

Sur ces entrefaits, arrive un monsieur. Plutôt dans le genre vieux monsieur. Qui parle, et dit :
- "[PrénomdeChefdeColl] n'est pas lââ ?"
- "non..." répond Stagiaire-copine, dont les points de suspension signifient clairement "alors casse-toi"

- "Avez-vous le Ver*woert ?" demande-t-il ensuite.
- "Gn ?" répond-elle. (C'était un agréable lundi matin de février très Tête dans le popotin arrière).
- "c'est un livre", lui dit-il.
- "Ah, ben alors regardez s'il est là", dit-elle en lui montrant les étagères remplies à craquer de bouquins, devant lesquelles il faut se planter environ 10 min avant de pouvoir trouver celui qu'on cherche. "Mais de toute façon, ChefdeColl ne veut absolument pas qu'on touche à ses livres, hein" ajoute-t-elle.

Il la regarde et sourit.

Elle aurait à ce moment-là pu se demander pourquoi il a sourit. Mais c'était un agréable lundi matin etc...
A la décharge de Stagiaire-copine, il arrive souvent que les auteurs qui viennent en rendez-vous et se baladent dans les couloirs se permettent de prendre des livres qu'ils trouvent sur les étagères. Comme ça. Je sais pas si c'est l'effet open-space, ou l'effet auteur-dans-sa-bulle "tiens, un livre, si j'ai le bras assez long pour le prendre, on dira que j'ai le droit de le garder".
Ce qui met les éditrices en mode pit-bull dès qu'elles voient un inconnu s'approcher de LEURS étagères.

Or visiblement, le monsieur qui, entre temps, a trouvé son livre (beau, grand, lourd et cher), ne s'occupe pas de ce que Stagiaire-copine lui a dit. Il le prend et s'en va.

- "Monsieur, le rappelle-t-elle un brin énervée, en général ChefdeColl refuse qu'on prenne les livres de ses étagères, vous savez..." 
- "Vous lui direz que c'est moi qui lui ai emprunté."

Excédée, alors qu'il s'en va :
- "Et vous êtes ...?"

Et c'est à ce moment là - à ce moment là seulement - qu'en le voyant se retourner l'air ennuyé, BING d'un coup d'un seul, elle remarque l'élégance du monsieur, la coupe du costume, la marque du parfum, ce petit air de propriétaire qui se dégage de lui, bref tout ce qu'il faudrait remarquer avant.

- "Alain Flammarion" lâche-t-il.

Sur ce, Copine-stagiaire-couleur-tomate a le réflexe de se retourner d'un coup, de mettre la main devant sa bouche et de dire haut et fort "oh-la-gaffe".
Puis, s'apercevant qu'elle avait parlé tout haut et qu'il avait forcément entendu cette dernière brillante sortie, elle décide de rester plantée là face à la fenêtre et d'attendre assez longtemps pour être sûre qu'il soit reparti loin loin à un autre étage.

L'histoire ne dit pas comment LUI ressentit l'incident.
Mais ELLE fut indéniablement la star de la journée.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui un lundi matin, c'est jamais agréable ^^

Pour l'anecdote, c'est vraiment fantastique comme moment de solitude ! ;)

Anonyme a dit…

Alors là, très fort, bravo!

Une fille qui se prend pour la fée clochette a dit…

enorme!!! j'espere que copine de stage s'est remis mais ça lui en fait une sacrée histoire à raconter partout! :)

Anonyme a dit…

Uhuhuuhuhuuuh! Il fait bon te lire à nouveau!

(marrant, hein, mais Copine-Stagiaire me rappelle étonnamment quelqu'une...;-))

Little Cat a dit…

OUla J'aurait paaaaaaaaaaaaas aime etre à la place de la "Copinestagière"à ce moment là !!

Julie a dit…

> Silphi : Aaaah merci ! Au moins un qui répond à mes devinettes ! Bravo d'avoir trouvé, c'était très dur :)

> Isabella : Oui, je crois que c'est texto ce que je lui ai dit quand elle m'a raconté... (enfin, quand finalement, j'ai réussi à m'arrêter de rire)

> La fille qui... : Et elle ne s'en est pas privée ! (Le temps que la jolie couleur tomate disapraisse de ses joues, tout de même...) Elle était beaucoup plus à l'aise, APRÈS COUP, bizarrement.

> La Fée : Meuh arf, meuh point du tout, que t'en vas-tu imaginer, voyons-don.... ;)
(et huhu merci, ça me fait bien plaisir !)

> Little cat : oué c'est ce que je lui ai dit aussi. N'empêche, Mr Flam il a été gentil parce qu'il a rien cafté !

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
sofiso a dit…

j'avoue que je n'aurai pas du tt aimé etre à sa place mais par contre à la tienne lors du racontage ça OUI !

Little Cat a dit…

Coucou en passant ;-))