mardi 10 juin 2008

Enfumée

Bon alors les loupiots attention on se concentre, après la VM (voir en-dessous si tu ne parles pas encore couramment le Erf) et la formation commerciale, on attaque la crucialité de la chose, j'ai nommé :

LA FORMATION SÉCURITÉ poil au nez-nez (hurfhuhu)

1) Première épreuve
C'est organisé ici, on met des numéros et tout, ça rigole pas avec la rigoureusité.

Tout commença lorsque l'on nous demanda de sauter dans les toboggans d'évacuation. "Chouette" disâmes-nous. "Trop cooooool" disèrent même certains. 
Nous arrivâmes devant le toboggan en question.
"Ah tiens, c'est quand même plus haut que ce que je pensais..."
"Ouais c'est marrant hein... on dirait pas que c'est si haut dans leur ptites démos en 3D là... "
"Ouais, hein...."
"Ouais."

Nous gravitâmes l'escalier qui nous mena au sommet dudit toboggan. Arrivés en haut, nous eûmes mal aux cuisses. C'était mauvaise signe, un peu, parce que comme qui dirait que ça corroborait parfaitement notre première impression d'une altitude légèrement trop élevée à notre goût.
Ce fut à cet instant que nous comprenâmes qu'un élément nous avait échappé : non seulement le toboggan était d'une hauteur relativement très haute, mais il était également d'une verticalité très verticale.
Nous étâmes donc en très bonne condition pour écouter le petit topo qui disait que non non, on ne s'assoit pas pour se laisser glisser comme dans tout toboggan digne de ce nom : on prend son élan, on saute POUR DE VRAI, et on atterrit, bing sur les fesses en position de sécurité : jambes tendues et bras tendus devant nous poings fermés. Pourquoi les bras devant ? Parce que le plastique du toboggan s'échauffe très rapidement et qu'on risque de se brûler les mains si on les laisse traîner. D'ailleurs arrivés en bas, on avait les fesses à moitié carbonisées déjà. 
Et comme ils sont prévoyants chez Erf Rance, ils avaient bien pris la précaution de mettre dans la convocation de venir en tenue de sport "mais pas de pantalons en nylon".
Et tandis que cette précision qui m'avait parue très mystérieuse prenait tout son sens, une question s'imposa à moi : comment on fera, si jamais ça nous arrive en vrai de vrai et qu'on sera en talons et en collants en nylon
Mais j'étais tellement concentrée sur mon atterrissage de saut que je ne l'ai pas posée.
Sympa, une hôtesse qui prend feu par les jambes.
Ca doit être joli à voir, remarquez.

2) Deuxième épreuve
Sont originals mais titres de sous-parties hein. C'est bien pour vous que je me casse la tête à les trouver.

Où l'on nous apprend à mettre un masque anti-fumée. Que déjà, c'est pas de la tarte.
Où ce ne sont pas les gentils ptis masques à oxygène que vous voyez pendouiller au-dessus des sièges, non non. Gros masques avec grosse visière et gros machin pour respirer qui donnent l'air d'un cosmonaute.
Où l'on nous dit : "c'est bon t'es prêt ?"
Où, 1 par 1, on nous envoie en chercher 1 au fond-fin-fond d'une cabine enfumée.
Où l'on entre dans la cabine enfumée, en apnée.
Où l'on voit rien. Mais rien de rien.
Où l'on avance en se guidant avec les fauteuils.
Où l'on avance, on avance, on avance, on avance toujours.
Où l'on se dit "P'tain elle fait 3 km cette cabine ou quoi ?"
Où l'on est à la limite de l'asphyxie. Non, ne pas respirer, ne pas respirer, ne pas respirer.
Argh putain ça y'est j'ai respiré je vais mourir d'asphyxiation ! Help, quelqu'un !
Où l'on se rend compte que c'est de la petite fumée de boîte de nuit qui ne fait rien du tout. (Mais qui pue quand même).
Où l'on arrive finalement au fond de la cabine. On touche partout pour trouver le casier avec le masque dedans. 
Où l'on trouve le masque, VICTOIRE !
Où l'on s'aperçoit qu'il est dans une pochette, merde comme ça s'ouvre ce machin. Trouver la petite encoche pour déchirer la pochette (toujours sans rien voir).
Où l'on finit par mettre le masque, à l'endroit svp, ça veut dire la visière devant.
Où l'on se rend compte qu'à force d'avoir tourné sur soi-même pendant qu'on cherchait le devant du masque, on ne sait plus du tout par où est la sortie.
Où l'on avance un peu au hasard, avec les mains qui font plouf plouf devant soi.
Où l'on se prend une rangée de siège dans le genouquse.
Où, après moult tournages sur soi-même on arrive finalement à en sortir, masque de cosmonaute sur la tête.
Où on a l'impression d'être une héroïne (ou un héros si tu es un garçon de sesque masculin) qui a réussi une mission trop trop dure. Où on est trop fière.
Où l'instructeur dit : "Mouais, un peu long. Suivant."

3) Troisième épreuve : l'épreuve du feu

Comme chez Koh Lanta, tutafé.

A suivre


7 commentaires:

Anonyme a dit…

Hum ...ça me rassure que moyennement au dedans de moi même tout ça :)

Je vais arrêter de prendre l'avion avec ces bêtises !

C'est Alice ! a dit…

Haaaan ce teasing de malade !!!! la suite, bourdel, la suiiiiiite !

Ashley a dit…

C'est bien ce que je pensais, c'est une très mauvaise idée de monter dans un avion en feu. Maintenat j'en suis certaine, merci

lili est insolente a dit…

plus jamais je ne mettrai de collants pour prendre l'avion

Julie a dit…

> Silphi : Tinquièèèète... "Le personnel navigant est là pour veiller à votre sécurité. Veuillez attacher votre ceinture et relever votre tablette" ;)

> C'est Alice : oué oué, elle arrive ! J'espère que tu prends pas l'avion cet été parce que ça fait encore plus pire peur ce que je vais raconter...

> Ashley : Meuuuuh non, ça peut être rigolo comme tout ! Dans la fumée avec masques de cosmonaute sur la tronche, on peut même faire un colin-maillard eh !

> Lili : c'est EXACTEMENT ce que je me suis dit.
Sauf que après je me suis rappelée qu'en fait non, moi c'était le contraire, j'allais être obligée d'en mettre à chaque fois...

CaptainNavarre a dit…

En fait de stage hôtesse de l'air, on dirait plutôt que tu fais un stage commando ! ^o^

Julie a dit…

> CaptainNavarre : Ahh tu m'as percée à jour. En fait je suis dans le commando d'élite des services secrets, mais hôtesse de l'air c'est ma couverture. Bravo hein, maintenant tout le monde le sait !