lundi 7 janvier 2008

Un peu de cuisine, que diable !

Le mémoire est rendu ! the memory is given back, el mémorita es rendito, das mémorien ist gerendu.
(Comment ça, monomaniaque ? Ça fait juste la 32e fois que je le dis, j'en connais qui font pire, hum hum, suivez mon regard...)

A part ça, j'ai donc passé mon week-end sur Balzac et les rapports entre littérature et journalisme, ou la reconstitution d'une poétique journalistique dans Illusions Perdues.
Étant donné que je suis à la fois tout le temps à la bourre ET perfectionniste, je me dis que Dame Nature a du s'emmêler les pinceaux le jour où elle m'a fabriquée, parce que pas de chance pour moi, ça ne va pas du tout ensemble, et surtout, c'est fatigaaaaaaant....

Bref, il était temps d'arrêter les futilités et de passer enfin aux choses sérieuses.

Ce soir, j'ai donc fait des sablés ! 
Je sais, je sais, j'ai été ambitieuse, mais j'étais parfaitement consciente des enjeux qui m'attendaient et de la rigueur dont il faut savoir faire preuve dans ce genre de situation.

Et puis après 4 galettes en 4 jours, il devenait évident que mon corps était en manque de beurre. Je me devais d'y remédier.

Alors comment qu'on fait les sablés, hum ? (vous savez même pas ? Ouarf les nuls !)
Heureusement que je suis là pour vous : 

Les Sablés de la ptite olive (pour les nuls).

Alors :

En premier, si je me souviens bien, il faut de la farine. Pas trop.
Mais quand même assez. Environ les 2/5e du saladier, je dirais.

Ensuite : du beurre ! Et là, les enfants, on ne lésine pas, on met toute la plaquette. Sauf un petit bout. 200 g, ça fait.

Et là, pour ceux qui s'en souviennent, ma partie préférée : tu touilles tu touilles tu touilles ! Avé les mains. (oui, toutes les sortes de touillage, je suis experte, moi). (Tiens, mon prochain mémoire ça sera sur la place du touillage en cuisine et l'installation d'une dialectique touillagière entre conformisme et modernité).

Bon, ensuite : mettre les jaunes d'oeufs des oeufs durs que vous aviez préalablement fait cuire (huhu, j'avais oublié de vous le dire).
Ah mais non ! Y'avait le sucre avant aussi !
Bon, c'est pas grave, vous avez les mains toutes crades c'est pas grave, vous prenez délicatement le sucre avec le bout des doigts, voilààà sans en mettre partout merci. Et hop, 180 g.
Du coup, on retouille.

Par dessus tout ça, une petite pincée de sel et un petit peu de cannelle (un petit peu j'ai dit ! On n'est pas au Québec ici* ! huhuhu...)

Bon. Là vous croyez que le plus dur est fait. Que nenni ! C'est là que le travail commence ! (Je vous avez prévenus qu'il fallait de l'ambition hein, c'est pas maintenant qu'il faut venir pleurer.)
Armez-vous de petits découpe-trucs-emporte-pièces, j'ai oublié le nom. Enfin les choses qui font des formes, là. Si possible, qui versent dans la bisounourserie, style coeur, étoile, nounours (comme les miens, vouivoui). Enfin vous n'êtes pas obligés non plus, vous pouvez faire des formes de flingues, de menottes et de bombes si ça vous chante.

Vous étalez la pâte, avec un rouleau à pâtissier si vous êtes une cuisinière chevronnée et prévoyante, avec une bouteille de vin si vous êtes comme moi (fermée la bouteille... et faites gaffe de pas prendre du St Emilion, parce que bonjour l'étiquette qui dégouline de beurre, après...)

(Pfiou, didonc, ça vire un peu crado ma recette, là !)

Bon on continue. Vous faites les petites formes de votre choix, vous les décollez, vous reprenez la pâte qui reste, refaites une boule et réétalez. 
50 fois. 
Sauf si vous avez compris avant moi qu'on peut faire plein de formes en 1 seul étalage, et pas 2 ou 3 pauvre étoiles en plein milieu à chaque fois.

ET LÀ. Le moment CRUCIAL : le cuisage.

Attention, je veux de la concentration, ouvrez bien grand vos oreilles vos yeux vos mains vos neurones : entre 5 et 7 minutes. Pas plus.
J'ai moi-même flirté avec les 7 minutes 30, et un pauvre nounours y a laissé la moitié de sa tête. Dommage collatéral inévitable. Latéral aussi, le dommage, comme vous pouvez le constater, à cause que j'ai un four qui chauffe plus à gauche qu'à droite, l'imbécile. L'a peut-être cru que c'était la mode, mais il s'est trompé, la tendance c'est de chauffer à droite.
(Ouarf, encore un peu d'entraînement et je suis bonne pour les Jeux Olympiques de la blague pourrite là).

Bon, et puis dernière recommandation : faut paaaas trop les coller. Décidément je dois avoir un problème avec ça. Résultat, conflit avec le nounours d'en bas qui voulait pas lâcher son étoile. Mais c'est moi qui ai gagné, je l'ai amputé d'un bras.

Ensuite vous disposez tout ça joooooliment dans un plat, et c'est parti mon kiki pour le goinfrage !

(là, vous admirez. Vous pouvez dire "ooooh c'est joli !"
ou alors "et ben dis donc, elle est forte la p'tite olive !"
au choix.)

* Je vais faire comme la fée, je vais parfaire votre culture québécoise... Sachez que les Québécois ont un problème psychologique avec la camelle : ils en mettent partout. Et pas qu'un peu. J'ai mangé des muffins, que je me demandais sérieusement s'ils avaient pas remplacé la farine par de la camelle...

5 commentaires:

Ashley a dit…

Pfiou, moi j'ai fait des galettes des galettes des galettes et faut que j'en refasse encore. Dieu merci, la frangipane crue c'est dégueu, donc je ne lèche pas le plat, c'est déjà ça de gagné.
Bravo pour ton mémoire
Et sinon je t'ai dit que ma fête c'est le 6 février?

Anonyme a dit…

FéeLicitations pour ton rendage de mémoire!! Comme qui dirait nos z'amis, c'est écoeuuuuurin comme momin!!

Anonyme a dit…

Marrant la façon dont tu racontes tes sablés ! c'est quand même un gros boulot pour être dévoré très vite, je trouve... Maias bravo à la cuisinière !

Anonyme a dit…

Ca me donne faim c'est malin !!! En tout cas, ils ont l'air bien bons tes sablés, je tenterai ta recette un de ces 4 !!!

Julie a dit…

> Ashley : ah bon c'est dégueu ? M'en étais pas rendue compte... Je lèche TOUJOURS le plat, question de principe !
6 février ? Je note... Mon agenda me dit que tu t'appelles donc Cendres... Joli prénom ! ;)

> La Féedessiennes : écoeurrrrrrin en crissss oui ! :) merci !

> Fanette : Non mais en fait ça en fait plein ! (plus que sur la photo). Alors ça dure qq jours, à chaque fois que je passe devant le plat, hop croc miom !

> Babou : Voui c'est booon ! Bravo si tu la réussis parce que je crois que je suis pas très douée en disage de recette...