samedi 22 décembre 2007

L'école est finiiiie

Bon, ça c'est fait. Dernière heure de cours, dernier partiel, et surtout DERNIER COURS tout court.
Parce qu'en janvier hiiiiiii 1er jour de vrai cravail comme dans la vraie vie !

Vouivoui messieudames. Du vrai cravail, et où ça s'il vous plait ? Dans une graaaande maison d'édition qui commence par F (y'en a 2 vous avez le choix !)

Que d'ailleurs j'ai pas tout bien compris pourquoi ils m'ont prise puisque mon entretien s'est déroulé comme suit :

Je suis arrivée en retard, à cause de la grève sa maman la marcheuse-autour-des-murs [attention cette blague est hautement intellectuelle, et maintenant que j'y pense, je suis même plus sûre de mon étymologie là. Comprenne qui voudra].

Deuxièmement, la madame pour me faire l'entretien est arrivée les yeux à demi-fermés et m'a chuchotté : "bonjour, n'ai plus de voix, suis très malade, ai un mal de tête épouvantable, suivez-moi."
Allons bon, me dis-je. Elle va être méga-réceptive, je le sens, je le sens.

Arrivée dans le bureau, s'effondre dans son siège et chuchotte : "c'est vous qui allez parler, moi je peux pas. Allez-y."

Euhhh oui, d'accord, alors bon. Allez-y, ouioui j'y vais là.
Commençage du blabla. En face de moi les sourcils se froncent de plus en plus, et en-dessous des sourcils, les yeux me regardent comme si j'étais la dernière des imbéciles. Et chose étrange, par un phénomène de mimétisme encore inexpliqué, je me mets à dire des choses de dernière des imbéciles que dans ma tête en simultané je me dis "nan mais kes'tu racontes là ? Chut tais-toi c'est l'inverse qu'il faut dire". Sauf que une fois que c'est dit, trop tard, pas possible de dire l'inverse.
1e interruption : "Je vais éteindre la lumière, ça me tue les yeux et la tête, là"
"Hum, ah ? oh ben.... oui, non non ça me dérange pas... faites comme chez vous. Enfin jveux dire... bon alors hurm où en étais-je..."
Continuage de l'entretien dans le semi-noir.
2e interruption, cassante : "non mais pas du tout là je ne suis pas du tout d'accord avec vous."
Essayage de redressage de situation. Enferrage.
La température de la pièce monte de 50° d'un coup. Les joues ça brule. Surtout ne pas décoller les bras du corps, non surtout ne pas les décoller. Osscour, aidez-moi.
Bafouillage, disage de conneries.
Rigolage de la madame en face, à un moment. Pensage : "elle se fout de moi".

Et puis bon au bout d'un moment, c'était clair que c'était foutu, je m'attendais à ce qu'elle me dise "non" d'un air mi-désolé mi-rigolard, et j'avais envie qu'elle le dise très vite histoire que je me barre dare-dare Bernard.

Et puis LA : "Bon ben pour moi il n'y a aucun problème. Vous avez besoin de réfléchir ?"
-.... (resaisis-toi resaisis-toi, vite !! dis quelque chose !)
Signe de tête que "non" en même temps que prononciation d'un vague "nnh..."

Résultat je suis sortie de là pas contente comme si j'avais raté alors qu'en fait non. Bizarre comme sensation.
Mais depuis je suis siouper contente dites donc, vais travailler chez F, youpla boum.

Par contre, je vais bosser avec la madame qui me regardait comme une sous-catégorie de fiente de mouette, oui, tout-à-fait. Va y'avoir besoin d'un sévère travail d'amadouage là.

Non je stresse pas. Oui je suis détendue. (A répéter trois fois par jours matin, midi et soir).

4 commentaires:

Silphi a dit…

Bon c'est Flamarion ? ;) Tu vas faire quoi de beau ?

EN tout cas félicitations pour l'entretien raté. Je crois qu'il y a un paquet de gens qui aimerait se vautrer comme toi !

Ashley a dit…

T'inquiète pas, isl seront TOUS dans le même état qu'elle quand tu vas commencer, ils seront en train de cuver... Je suis sure que ça va très bien se passser

Anonyme a dit…

C'est Fallimard, je suis sûre !!! Fais quand même gaffe de ne pas être tombée sur Miranda Priestley, hein... (non, mais en vrai, je suis sûre que ça va très bien se passer!!!)

Joyeux Nowell et bonne année, en tout cas !!!

Julie a dit…

> Silphi : héééé mais comment tu me sabotes ma tentative d'anonymat toi !! Mais bien vu ;)
Vais être "assistante d'édition" = le poste où tu fais absolument TOUT du manuscrit à l'envoi pour l'impression, mais où tout le prestige revient à ceux qui sont au-dessus...

> Ashley : Oui c'est ce que j'espère.... Maintenant le truc c'est qu'il faudrait pas que moi je sois pire qu'eux... ^^

> Françoise : hihi "Fallimard" ! C'est fort possible que je te pique ton mot pour raconter la suite de mes aventures au pays des livres... ;)
Joyeux Noel à toi aussi !