Aujourd'hui, les enfants, nous n'allons pas parler livres, nous allons parler AVIONS.
Et oui, c'est comme ça chez Julie la p'tite olive, on sait varier les sujets avec esprit et à-propos.
Car curieux comme des belettes vous étiez, de savoir pourquoi tout ce temps sans écrire j'ai passé !
(Oui, je suis en pleine période Yoda Staïle Langouèdge, là... vous en faites pas, ça va me passer).
Et ne me contredisez pas, vous étiez curieux, je l'ai SENTI.
Ordonc.
Figurez-vous que, par un beau jour de janvier 2008-l'année-de-la-blague-pourruite, arrive dans ma boîte mail, un... mail (oui, bravo à ceux qui ont trouvé !) venant d'une entreprise relativement connue, dont l'activité principale consiste à faire voler des aéronefs plus lourds que l'air, entraînés par des organes moteurs dont la sustentation en vol est obtenue principalement par des réactions aérodynamiques sur des surfaces qui restent fixes dans des conditions données de vol.
Voilà.
Ah on me dit dans mon oreillette tu te fous de not' g*eule ou quoi ?
Meuh point du tout cher monsieur, je m'essayais à la métaphore poétique.
Bon ok on va faire moins technique et plus ludique : ça commence par "A" et ça finit par "irFrance"... attention qu'est-ce qu'il manque ?
(huhu, qu'est-ce qu'on s'amuse)
Oui, je l'ai entendu ? Oui, oui ?
"Rien du tout !!" Exxxcellente réponse, toutes mes félicitations !
Ordonc, reprenons. Je reçois le mail, qui arrive en réponse à un dossier que j'avais envoyé il y a à peu près 1000 ans et que j'avais déjà presque oublié, pour faire hôtesse de l'air, mais QUE l'été et QUE pour les étudiants. Je le lis avec une attention scrupuleuse... Et là, que lis-je ? (Attention accrochez-vous bien) :
Que la sélection se déroulera à 7h30 précises.
Et que (relevez-vous, et réaccrochez-vous, mais bien, cette fois) elle aura lieu à Villepinte. C'est-à-dire à 2 pas de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, c'est-à-dire à au moins 10 000 km de Paris. Au moins.
Et que (bon, là vous êtes par terre, restez-y vous allez finir par vous faire mal), je cite, "tout retardataire sera automatiquement éliminé".
Boooon. Sachant que le retard est inscrit dans mon code génétique, on peut tout de suite dire que ça commence bien cette histoire.
Mais courageuse je suis, et puis n'est-ce pas, "l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt" hum hum hum.
Alors à quelle heure que j'ai mis mon réveil le jour J, hein, à quelle heure ?
4h30.
Si.
J'vous jure.
(parce qu'en plus, à cette heure-là il me faut au moins 30 min d'émergement, c'est im-pos-sible sinon).
Ensuite de quoi je me prépare toute bien, les chaussures à talons de plante verte (j'ai l'habituuuuuuuu-deeeeee), les collants chair AVÉ une paire de rechange dans le sac, c'est la première chose qu'on apprend en stage intensif de plante-vertage, le maquillage "soutenu" (ça m'a toujours fait rigoler ça, "soutenu"), et même le filet pour le chignon de danse classique que j'ai ressorti pour l'occasion (ouuuh émouvant, ça me rappelle mes pestacles de petite fille).
Et voilà. C'te tête d'hôtesse de l'air, je vous raconte pas.
6h11 : premier RER. Je suis dans le timing. Parfait.
6h44 : 2e RER. Je suis toujours dans le timing. Parfait.
(Je remarque au passage qu'à 6h44, bizarrement, il y a zéro femmes dans le RER, et que bizarrement être en tailleur jupe, c'est pas ce qu'il y a de plus agréable à 6h44 dans le RER. Bizarrement).
7h18 : je sors à la station Villepinte. J'ai 10 minutes d'avance. Je suis fière de moi comme rarement. "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt", je crois même que je l'ai pensé sur le coup... Bref c'est l'avènement d'une nouvelle Moi.
7h19 : Je cherche la rue sur le plan. Ne la trouve pas.
7h20 : Je demande la rue à la madame derrière la vitre. Elle me répond "Ah non, vous vous êtes trompée, c'est la station suivante".
7h20 et 2 centièmes : buggage de mon cerveau. La madame derrière la vitre a la surprise d'observer une pseudo-hôtesse de l'air en pleine pétrification de stupeur.
La sélection se déroule bien dans la VILLE de Villepinte, mais à la STATION Parc des Expos.
Oui...
Non, ne dites rien...
Et y aller à pied, c'est possible ?? Non catégorique de la madame.
Même en courant ? NON.
Et un taxi ? là si je l'appelle tout de suite ? Non plus.
Je regarde l'écran, le prochain passe à 7h28.
Délibérage à la vitesse grand V : et si jamais pour une fois, le RER mettait SEULEMENT 1 minute pour aller à la prochaine station, et si je mettais SEULEMENT 1 minute pour trouver où c'est ? Hein ? Dites ?
Et d'abord, elle est passée où ma pote la Chance ? Hein ??
Les yeux rivés sur l'écran, je vois avec horreur le changement se produire : le train est maintenant programmé à 7h29. (Modification express dans cerveau buggé de moi : et si il mettait QUE 30 secondes jusqu'à la prochaine station, et moi QUE 30 secondes pour trouver ?)
Oui, dans ces cas-là, le réalisme s'évapore comme par enchantement de mon cerveau, parce que le pire, c'est que j'y crois dur comme fer.
Et alors là, mes enfants, c'est l'apocalypse.
Le train a un problème. Il est maintenant programmé à 7h30, puis 31, 32, 33, 34.
Le quai de Villepinte a désormais 2 trous commémorant l'endroit où j'ai trépigné pendant 7 éternelles minutes.
Je me répète en boucle "c'est pas grave, je vais pouvoir rentrer chez moi et dormir. C'est pas grave."
Mais je ne sais pas... je n'ai pas l'air méga-réceptive à la méthode Coué...
Le train arrive à 7h35.
[La suite demain.]
[BAM cassage de la tension hihihi... Rohh j'ai pas honte de faire ça ?
Bah non... J'ai pas honte.]
8 commentaires:
Hey !
Mais kes'tu racontes ? :o)
...et donc toi t'appelles ça la danse des bras alors ? ^^
> Silphi : huhu, ah oui, j'avoue c'est assez personnel comme concept... Mais tu sais, quand elles font "les sorties se situent au fond de l'appareil", et après "suivez les trucs lumineux"...
tu sais...
mais si... tu sais...
C'est même légèrement tektonik cette danse des bras si je puis me permettre
A cet instant du récit, à ta place j'aurais déjà perdu 5 litres de flotte et par la même occasion bousillé tout le maquillage soutenu.
ça c'est vraiment pas de pot !
biz
> Ashley : Ah ben en voilà une qui est de mon avis ! Et les 5 litres de flotte, chez moi, ils sortent pas, ils bouillent sauvagement à l'intérieur de mon moi-même...
> Lili : Oui. Mais rira bien qui rira le dernier ! (proverbe qui n'a rien presque aucun rapport, certes).
Voilà des péripéties contées de manière agréablement dynamique ma foi ! :)
.
Ceci dit, "6h11 : premier RER", j'ai comme un doute... ;)
> Captainnavarre : Nan mais "premier RER" pour moi parce que j'en avais 2 différents à prendre ! (et ceci dit, c'était le deuxième du matin, alors hein... quand même hein !)
Et pour le reste, merci et bienvenue ! :)
Ah, oké oké, si tu avais un changement pour attrapper le B, je n'ai rien dit ! :)
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